Les travailleurs de la résidence universitaire Mentouri, située en contrebas du campus du même nom, ont observé, hier de 8h à midi, un sit-in de protestation à l'intérieur de la résidence, tout en assurant le service minimum. Selon le secrétaire général de la section syndicale de la résidence, M. Benzeghba Abdelouahab, «ce mouvement a été déclenché dans le but de faire valoir des revendications salariales. Mais aussi pour protester contre l'absence de toutes prestations de la part des œuvres sociales, service qui fonctionne sous l'égide de la tutelle administrative, en l'occurrence la direction des Oeuvres universitaires Centre». En effet, a poursuivi notre interlocuteur, «nous ne savons plus où va l'argent des œuvres sociales et les travailleurs ne bénéficient plus de certaines prestations comme les primes de circoncision, de mariage, de scolarité, etc.». Il a ajouté à cette revendication le cas des vacataires qui n'ont pas été payés depuis deux mois, les retards fréquents dans le versement des salaires des titulaires, le non paiement de certaines indemnités ainsi que le problème des locaux appartenant aux œuvres sociales, qui sont exploités par des étrangers lesquels ne payent aucun loyer. M. Benzeghba impute tous ces problèmes à la tutelle administrative. Contacté à ce sujet, M. Amara, le directeur des Oeuvres universitaires Centre, a rejeté catégoriquement les déclarations des travailleurs à propos des salaires et indemnités en affirmant que ces derniers sont versés périodiquement et à chaque échéance. «A l'instar des cinq autres résidences, les travailleurs de la résidence Mentouri ont été payés dans les normes et en même temps que les autres. Même les rappels ont été réglés suivant les instructions ministérielles. Mais je pense que leur problème réside dans les œuvres sociales et cette structure ne dépend pas de moi puisque, selon la législation sur les œuvres sociales, ce secteur est géré par une commission ad-hoc dont les membres du syndicat y font partie», a déclaré M. Amara. Recontacté à 13h, le secrétaire général de la section syndicale de la résidence a déclaré que les travailleurs ont interrompu, comme prévu, le sit-in à partir de midi. «Malheureusement, ils ont vivement déploré qu'aucun représentant de l'administration n'est venu les contacter pour dialoguer ou pour entendre nos revendications. Les travailleurs ont réclamé la tenue d'une assemblée générale, au courant de la semaine prochaine, pour discuter d'un programme d'action destiné à faire aboutir leurs revendications et de l'éventualité du déclenchement d'une grève. Cette dernière est tout à fait probable», a terminé M. Benzeghba.