Les travaux de la 9e session du Comité international des services de renseignements et de sécurité africains (Cissa) se sont ouverts hier à Alger en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Le président de la Commission africaine , Jean Ping, le directeur général sortant du Cissa, Mohamed Atta El Moula Abbès, et des membres du gouvernement ont assisté à la cérémonie d'ouverture de cette conférence internationale qui enregistre une importante participation de pays africains. Cette session du Cissa se tient sous le thème «Travaillons ensemble pour faire face aux défis sécuritaires nationaux, régionaux et continentaux grâce à l'ancrage historique et à la solidarité». M. Ouyahia a considéré dans son allocution d'ouverture que le thème retenu pour cette session est «pertinent à plus d'un titre» dans la mesure où il fait référence à «la solidarité et la libération nationale en Afrique». Pour lui, ce thème consacre «la nécessaire référence à l'histoire et pose les actes du présent en les liant à la vertu de la solidarité». Par ailleurs, le chef des services de renseignements turcs, qui a assisté à cette réunion en qualité d'invité d'honneur, a fait part dans une intervention de la «disponibilité» de son pays à «aider» l'Afrique en matière de sécurité pour concrétiser les objectifs de développement du continent. Les missions dévolues au Cissa consistent notamment à fournir au Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) les données nécessaires à l'adoption, entre autres, d'une politique et d'une stratégie africaine pour le maintien de la paix, la prévention et la gestion et résolution des conflits, ont indiqué les organisateurs. Les réunions du Cissa se tiennent régulièrement le mois de juin de chaque année, avant le sommet de l'UA. Elles sont organisées par les membres du Cissa sur une base tournante et par alternance entre les cinq régions du continent. La raison d'être de ce comité est d'assister l'UA et toutes ses structures dans le but de cerner les défis sécuritaires auxquels l'Afrique est confrontée. La tenue de cette conférence à Alger coïncide avec le 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, qui a joué un rôle de leader dans le soutien aux mouvements de libération de l'Afrique du colonialisme et qui assument actuellement un rôle «déterminant» quant aux défis, notamment sécuritaires, auxquels le continent fait face, ont relevé les organisateurs. Le Cissa a été créé le 26 août 2004 à Abuja au Nigeria par les directeurs des services de renseignements et de sécurité africains. La deuxième session du Comité a été tenue en Libye en 2005, puis à Windhoek (Namibie) en 2006, Khartoum (Soudan) en 2007 et 2011, Cap Town (Afrique du Sud) en 2008, Luanda (Angola) en 2009 et Brazzaville (République du Congo) en 2010. Les travaux de la 9e session du Cissa se poursuivent à huis clos. La tenue de cette rencontre à Alger a permis aux responsables africains de s'entretenir en tête à tête sur la situation sécuritaire en Afrique. Ainsi, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a reçu Jean Ping, président de la Commission de l'UA. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.