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Quand le portable de Merah révèle des relations avec la DCRI Le présumé assassin de Montauban et de Toulouse était en contact avec des services
de renseignement français
Le mystère entourant les relations, de plus en plus avérées, entre Mohamed Merah et des services de renseignements français, s'épaissit. A la série de «révélations» faites, régulièrement, par médias interposés notamment, vient s'ajouter une «exclusivité» publiée par le magazine hebdomadaire français Le Point. La publication écrit d'emblée que «le renseignement intérieur (français) était bien en contact avec le tueur de Toulouse au point de l'appeler régulièrement». Selon la publication, les factures détaillées du numéro de portable de Mohamed Merah «apportent leur lot de révélations». Et d'ajouter, pour expliquer, qu'«on y apprend que la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) a eu huit contacts téléphoniques avec le tueur de Toulouse et Montauban entre le 22 octobre 2011 et le 19 mars 2012, jour où le djihadiste a assassiné quatre personnes, dont trois enfants, à l'école confessionnelle Ozar-Hatorah à Toulouse». «Ce 19 mars 2012, alors que le terroriste venait de commettre ses crimes, il reçoit deux appels qui sont directement transférés sur son répondeur, l'un à 10h49, l'autre à 12h20, soit quelques heures seulement après l'effroyable tuerie. Les fonctionnaires l'avaient-ils déjà identifié comme suspect ?», ajoute Le Point. «Si oui, pourquoi avoir attendu qu'il se retranche chez lui, deux jours plus tard, pour procéder à son interpellation ?», s'interroge la publication. La diffusion, par la chaîne de télévision française TF1, d'un enregistrement audio sur de présumées «négociations» entre Mohamed Merah et un agent local de la centrale du renseignement, est évoquée par l'hebdomadaire. «Certains policiers de la DCRI sont soupçonnés par la justice d'avoir fait fuiter, à TF1, l'enregistrement audio des négociations entre Mohamed Merah et un agent local de la centrale du renseignement, laissant croire à une faute personnelle de ce fonctionnaire pour sauver l'institution», selon Le Point. «À la lecture des fadettes, le mystère demeure entier concernant les liens entre la DCRI et Mohamed Merah» , ajoute l'hebdomadaire. Les «révélations» se succèdent à une vitesse de plus en plus supérieure depuis, notamment, la défaite de Nicolas Sarkozy à la récente élection présidentielle française. Quant à Me Zahia Mokhtari, avocate du père de Mohamed Merah, elle semble déterminée à aller jusqu'au bout dans la plainte déposée par Mohamed Benalel Merah à Paris, pour «meurtre avec circonstance aggravante» de son fils, présumé assassin de Montauban et Toulouse. L'affaire ne semble pas avoir livré tous ses secrets. Le Point, qui écrit qu'«au sein de l'antenne locale du service de renseignement, si on confirme au vu des fadettes que c'est bien un agent local qui a été régulièrement en contact avec Mohamed Merah, les rapports écrits ont tous été envoyés au siège à Levallois, cite la DCRI, selon laquelle «tous nos documents sont à la disposition des magistrats, ils peuvent venir les chercher. Nous n'avons aucune raison de croire que la direction de la DCRI traîne les pieds pour aider à la manifestation de la vérité». Par ailleurs, la surveillance téléphonique de Mohamed Merah, et selon toujours l'hebdomadaire français, aurait souvent appelé «un Toulousain, arrêté en 2006 à la frontière entre la Syrie et l'Irak, alors qu'il s'apprêtait à combattre l'armée américaine. Il a été condamné, en 2009, pour sa participation à une entreprise terroriste et a effectué quatre ans de prison à Fleury-Mérogis». En décembre 2011, et selon toujours le magazine français, Mohamed Merah contactait un autre individu «soupçonné d'avoir régulièrement aidé des salafistes toulousains à se rendre au Moyen-Orient».