La moitié des clubs du championnat national de Ligue 1 sera dirigée la saison prochaine par des entraîneurs étrangers. C'est une première depuis l'avènement du professionnalisme. Hormis l'ASO Chlef qui a fait confiance à un cadre algérien formé toutefois à l'étranger, Rachid Belhout en l'occurrence, toutes les autres grosses cylindrées du championnat ont misé sur les techniciens étrangers, dont certains sont à leur première expérience en Algérie, à savoir Guglielmo Arena (CR Belouizdad), Patrick Lewieg (MC Alger), Hubert Velud (ES Sétif), Luc Eymael (MC Oran), Roger Lemerre (CS Constantine). L'Argentin Angel Miguel Gamondi (USM Alger) et l'Italien Eurico Fabbro (JS Kabylie) sont de retour chez nous alors que le Français Alain Michel (JSM Béjaïa) est le seul technicien étranger maintenu pour une seconde saison consécutive. Le président du Club des entraîneurs, Mustapha Biskri, regrette ce manque de confiance envers les techniciens algériens de la part des présidents des clubs. «Il y a une certaine volonté de casser et de briser l'entraîneur local qui a pourtant réalisé les meilleurs résultats sportifs depuis l'indépendance. Les compétences algériennes sont progressivement écartées et dégradées. Je me demande à quoi servent ces stages de formation qu'on organise et ces diplômes qu'on octroie aux techniciens algériens. On les oblige à avoir les licences CAF, notamment la A, pour se retrouver par la suite sur la touche. On n'est pas contre les étrangers, mais on veut des techniciens confirmés chez nous, comme le Français Roger Lemerre, qui est la seule grosse pointure parmi les coachs engagés par nos clubs cet été. On va attendre les résultats sur le terrain pour juger. Comme disent les Anglais, wait and see. Attendons pour voir», nous a déclaré hier matin le président du Club des entraîneurs algériens, nouvellement créé. La JSMB, l'USMH, le WAT et l'USMBA optent pour la stabilité Sur les 16 clubs de Ligue 1, quatre d'entre eux seulement ont opté pour la stabilité. Il s'agit de la JSM Béjaïa, de l'USM El-Harrach, du WA Tlemcen et du nouveau promu l'USM Bel Abbès qui ont gardé leurs coaches, Alain Michel, Boualem Charef, Abdelkader Amrani et Abdelkrim Benyellès. Charef en est même à sa cinquième année consécutive à la barre technique de l'USMH. C'est une prouesse par les temps qui courent. Le président du club des entraîneurs tient justement à rendre hommage et à saluer le travail accompli par Charef et Amrani dans leurs clubs respectifs. «Avec peu de moyens, l'USMH et le WAT parviennent à réaliser de bonnes performances grâce au travail accompli par leurs entraîneurs, Charef et Amrani en l'occurrence», souligne Mustapha Biskri. Il est à noter qu'un seul technicien local va faire sa première expérience en Ligue 1, à savoir Cherif Hadjar, nommé à la barre technique de l'autre nouveau promu et premier représentant du Sud dans le championnat professionnel, la JS Saoura en l'occurrence.