La valse des entraîneurs est un phénomène qui fait la particularité de notre championnat. Très rares sont les clubs qui ne procèdent à un ou deux changements, parfois trois jusqu'à quatre, au niveau de la composante de leur staff technique. Si les raisons, du moins officielles, sont liées directement aux résultats, il n'en demeure pas moins toutefois que cette instabilité au niveau des encadrements techniques des clubs répond aussi à d'autres critères extra sportifs : incompatibilité d'humeur ou de vision avec son président, ou tout simplement la pression de la rue et des supporters qui dictent leur loi dans nos clubs. Ceci n'empêche que la responsabilité des entraîneurs est également engagée dans cette situation. Il est à se demander si le passage vers le professionnalisme va résoudre le problème. Les clubs sont appelés à suivre une ligne de conduite professionnelle qui vise à donner du temps, suffisamment de temps, aux entraîneurs pour réaliser leurs projets. En effet, cinq entraineurs seulement ont tenu toute la saison sportive, l'an dernier, à savoir Nourredine Saâdi (USM Alger), Boualem Charef (USM Harrach), Abdelkader Amrani (USM Annaba), Fouad Bouali (WA Tlemcen) et Ahmed Slimani (ASO Chlef). Pour cette saison, sept clubs seulement sur les seize constituants la ligue 1 n'ont pas apporté de changement au niveau de la barre technique. Il s'agit de la JS Kabylie, la JSM Béjaïa, l'USM Alger, l'USM Annaba, le WA Tlemcen, l'USM Blida et l'USM Harrach. Ces clubs ont opté pour la stabilité dans staff, en maintenant les mêmes entraîneurs ayant terminé la saison écoulée. Le MC Alger, pourtant champion d'Algérie en titre, était le premier à chambouler son staff technique. Le doyen national a mis fin, quelques semaines seulement après sa consécration du titre de champion d'Algérie, aux fonctions du Français François Bracci. Les Mouloudéens sont retournés vers son compatriote Alain Michel. C'est le cas pour le vice-champion d'Algérie et vainqueur de la dernière édition de la Coupe, l'ES Sétif en l'occurrence. L'échec en Ligue des champions africains a été fatal et a scellé le sort de Nourredine Zekri. Serrar a opté pour la filiale étrangère, en jetant son dévolu sur l'Italien Giovanni Solinas qui n'a pas réussi à sauver la mise et qualifié l'équipe pour le carré d'as de la plus prestigieuse épreuve continentale. Contrairement aux deux premières formations, la JS Kabylie a préféré garder le Suisse Alain Geiger qui a réussi à propulser l'équipe parmi les premiers wagons du classement. Une décision judicieuse et le résultat est des plus positif : la JSK est qualifiée pour l'avant-dernier tour de la C1 africaine, en écrasant tout sur son passage notamment l'ogre égyptien du Ahly. L'USM Alger, la JSM Béjaïa, l'USM Annaba et l'USM Harrach, quatre équipes ayant réussi un parcours honorable n'ont pas voulu s'aventurer, préférant garder les mêmes entraîneurs. L'USMA a réitéré sa confiance à Nourredine Saâdi, la JSM Béjaïa à prolonger l'aventure de Djamel Menad. Idem pour Abdelkader Amrani à l'USMAn et Boualem Charef à l'USMH. C'est le cas aussi pour l'USM Blida et le WA Tlemcen qui ont jugé utile de maintenir le même staff et poursuivre la collaboration avec, respectivement, Mokhtar Assas et Fouad Bouali. En revanche, le CR Belouizdad, le CA Bordj Bou-Arréridj, le MC Oran et l'ASO ont procédé à la nomination de nouveaux entraîneurs cet été. Le Chabab a opté pour l'Argentin Angel Gamandi. Les Bordjis préfèrent miser sur l'expérience de Kamal Mouassa, les Hamraoua ont fait confiance à un enfant du club Chérif El-Ouzzani en l'occurrence, alors du côté chélifien, le président Medouar a fait appel à l'ancien sélectionneur national, le chevronné Meziane Ighil. Le nouveau et unique promu en ligue 1, le MC Saïda a procédé, lui aussi, à un remaniement dans ce staff en nommant Toufik Rouabah à la place de Saïd Hamouche. Chez le MC El-Eulma, c'est l'émigré Hakim Malek qui a été choisi pour prendre en main la barre technique. À Khroub, Mohamed Tebib, un vieux routier et spécialiste des clubs de l'Est a été engagé.