Quatre plages, relevant de la commune de Mers El-Hadjadj dans la wilaya d'Oran, viennent d'être interdites à la baignade à la suite d'une décision de la Protection civile, apprend-on de sources sûres. Cette décision est motivée par un fort taux de pollution aux hydrocarbures constaté lundi sur les lieux. «Des nappes de mousses d'hydrocarbures étaient visibles hier au niveau de ces sites de baignade qui étaient enveloppés d'une forte odeur d'hydrocarbure», ont indiqué les mêmes sources qui ont précisé que cette pollution est le résultat du dégazage non autorisé d'un navire, au large. Ce sites de baignade qui connaissaient un véritable engouement parmi les estivants ont été interdits d'accès dès dimanche en début de soirée après l'alerte donnée par les gardes-côtes qui étaient en patrouille au large. «Sitôt l'alerte donnée, la Protection civile a pris toutes les précautions pour prévenir d'éventuels désagréments aux estivants. La situation est suivie par les responsables de cette institution qui ont installé une cellule de crise pour prendre toutes les mesures permettant de préserver la santé des estivants», ont noté les mêmes sources. Ces dernières affirment que les opérations de dégazage sauvages sont courants chez certains armateurs qui pour fuir des surcoûts lors de leurs marées, préfèrent vider leurs huiles de vidage au large. «Il existe une convention internationale qui interdit ce genre d'opération. Le dégazage doit se faire au niveau des installations portuaires, mais certains armateurs pour faire des économies préfèrent ruser en procédant à ces vidages en pleine mer», affirment les mêmes sources précisant qu'une enquête a été ouverte pour identifier le navire fautif. Hier les plages situées dans la baie d'Arzew notamment Sidi Mansour, Mers El Hadjadj et El Mactâa ont été fermées à la baignade alors que celles de Stidia, Oureah et les Sablettes dans la wilaya de Mostaganem, ont été placées en alerte rouge. C'est là un grave problème de pollution qui intervient à l'orée de cette saison estivale, «dont les objectifs semblent être compromis par l'arrivée du Ramadhan en plein été cette année», indiquent des opérateurs du secteur du tourisme.