Le général-major, Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), a présidé dans la soirée du dimanche la Fête nationale de la police à la direction des unités républicaines d'El Hamiz (Rouiba). Cette cérémonie à laquelle était convié Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, et Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau ainsi que des cadres de la police, a été une occasion pour le DGSN d'indiquer que la célébration du 50e anniversaire de la Police constitue une reconnaissance de la nation envers les sacrifices des hommes et des femmes de ce corps qui ont accompli leur devoir avec loyauté et abnégation. Il a aussi relevé ce que doit être le policier confronté aujourd'hui à de nouveaux défis qui nécessitent d'autres formations et une amélioration de sa situation socioprofessionnelle à travers le territoire national. M. Hamel est revenu sur les mouvements de protestations qui ont été enregistrés à travers le pays et a évoqué que le choix du dialogue est obligatoire et inéluctable et que la police ne devra pas porter atteinte à la liberté des citoyens. Le DGSN s'est engagé à continuer à moderniser le corps de la Sûreté nationale et à réduire le taux de criminalité, assurer la sécurité des citoyens et rapprocher les services de la police du citoyen. Le général-major a appelé les membres de la Sûreté nationale à la discipline et à exécuter parfaitement leurs missions. M. Hamel a mis l'accent sur l'homme et la nécessité de mettre à niveau sa formation, estimant que celle assurée jusque-là n'est plus en phase avec les nouvelles missions de la police. Et pour cela, il a annoncé qu'une formation de 24 mois avec une instruction paramilitaire sera désormais inscrite dans le cursus de formation et se déroulera à l'Académie interarmes de Cherchell. Cette nouvelle formation est aussi un lien avec le besoin de créer un nouveau rapport avec les citoyens. Le patron de la police entend en finir avec ce face-à-face entre la police et les citoyens, constaté ces derniers temps, et veut une police de proximité, de dialogue et d'apaisement. Une police qui soit à l'écoute des citoyens, qui va vers l'apaisement et non pas à l'affrontement. M. Hamel a évoqué la question sociale, estimant que le problème a définitivement trouvé son règlement dans les augmentations de salaires conséquentes accordées à cette institution. Le volet social étant définitivement clos, il promet d'être désormais plus exigeant avec la police en demandant des prestations de qualité. Et enfin, le général-major a également mis en garde contre les dépassements, en expliquant que la mission de service d'ordre de la police n'est pas contradictoire avec le respect des droits de l'homme.