Suite à l'assassinat de quatre gardes-frontières par un groupe terroriste à Zaatcha, entre la localité de Roubane et Zouia, tout près de la frontière avec le Maroc, une vaste opération de ratissage a été déclenchée par les unités de l'armée appuyées par les éléments de la gendarmerie le long de la bande frontalière, à la recherche de ce groupe terroriste. Ainsi, de Boukanoun à Béni-Boussaid, tous les postes frontaliers ont été renforcés et sont en état d'alerte depuis la nuit de jeudi qui a vu une unité des gardes-frontières, en ronde de surveillance, tomber dans une embuscade tendue par un groupe terroriste, causant la mort de quatre d'entre eux. Selon certaines sources, le groupe à l'origine de cette attaque terroriste a fui vers le Maroc et fait partie de ce qu'il reste du groupe de l'«émir» Gargabou qui active depuis plusieurs années dans cette région frontalière et se déplace souvent du Maroc vers les monts Aasfour en faisant des incursions à Béni-Boussaid. Selon toujours nos sources, les terroristes, après leur forfait, se sont accaparés des tenues des victimes ainsi que de leurs armes et ont pris la fuite vers la frontière, d'autant plus que la localité de Roubane n'est située qu'à un jet de pierre des territoires marocains. C'est ce même groupe terroriste qui s'est accroché, en 2010, avec les éléments de l'armée nationale qui ont tué trois terroristes de ce sinistre groupe qui fait du Maroc sa base arrière. Il ne fait aucun doute aujourd'hui que les groupes terroristes activant en Algérie jouissent d'une aide logistique de la part des groupes salafistes marocains, et qu'il existe des liens très étroits entre les trabendistes et les narcotrafiquants avec les groupes terroristes. Cette thèse a été confortée par les aveux d'un terroriste de la katibat «El-Houda», Z. M., âgé de 17 ans, arrêté à Bou Saâda, reconnaissant que «les groupes terroristes coordonnent leurs actions avec les trafiquants qui leur sécurisent les déplacements à travers les frontières ouest».