Le croissant lunaire sera impossible à observer vendredi en Algérie, tant visuellement qu'avec des instruments, et l'Aïd El Fitr devrait de ce fait correspondre à la journée de dimanche prochain, a estimé lundi l'association Sirius d'astronomie. L'association a souligné, toutefois, que seul le comité des croissants lunaires du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs est habilité à émettre la fatwa sur la date effective de l'Aïd. «Sur la base d'une observation visuelle (et même instrumentale) du croissant, l'Aïd ne devrait donc être célébré que le dimanche 19 août», a affirmé Sirius sur la base de «données astronomiques relatives à la nouvelle lune du mois de chaoual 1433 qui détermine la fin du mois de jeûne et donc le jour de l'Aïd». Selon le site internet de l'association, le mois de Ramadhan devrait compter 30 jours, et ce, tant dans le cas d'une observation locale (Ikhtilaf el-Matali) que généralisée (Tawhid el-Matali). «Astronomiquement parlant, l'observation du croissant lunaire en Algérie le vendredi 17 août (est) rigoureusement impossible vu que la lune se couchera ce jour-là avant le soleil», a expliqué la même source. Elle a précisé que la conjonction lunaire (naissance de la nouvelle lune astronomique) du mois de chaoual aura lieu vendredi à 16h54 heure d'Algérie, relevant que lors du coucher du soleil ce jour-là, le croissant ne sera pas visible d'Algérie vu que la lune se couchera avant le soleil pour toutes les wilayas du pays et pour le monde arabe et africain. Elle a noté que la situation est similaire pour les autres pays arabes pour lesquels «une observation tant à l'œil nu que télescopique est vaine». En fait, l'observation à l'œil nu du croissant vendredi «ne sera possible que d'Afrique du Sud et d'Amérique du Sud», a ajouté l'association. L'association a exprimé, à cet effet, son espoir de voir le ministère des Affaires religieuses «bien inspiré pour ne pas valider une prétendue observation du croissant qui pourrait lui parvenir vendredi soir comme cela fut le cas pour le début du Ramadhan, soit-elle locale ou d'un pays arabe quelconque, ce qui irait à l'encontre des données astronomiques».