Si formation d'un nouveau gouvernement il y a, le Front des forces socialistes (FFS) ne sera pas de la partie. C'est du moins ce que nous a confirmé hier Chafaâ Bouiche, chargé de la communication de ce parti. «Au FFS, nous n'avons jamais parlé de notre participation au prochain gouvernement car tout simplement, nous ne sommes pas intéressés par l'option de rejoindre l'Exécutif», indique notre interlocuteur, contacté hier par nos soins. Du coup, au MSP qui a déjà ébruité sa décision de ne pas intégrer l'Exécutif s'ajoute le FFS qui ne semble manifester aucun intérêt en ce sens. De son côté, le gouvernement actuel qui fait l'objet de critiques en raison de sa léthargie qui n'a que trop duré s'affaire, indique-t-on, à secouer le cocotier suivant une logique visant à mettre fin à son inaction. En ce sens, l'une des initiatives attendues avec impatience a trait à ce remaniement ministériel que beaucoup d'indices prédisent pour les quelques jours à venir, soit avant même la fin du mois en cours. Des indices qui ne trompent pas renforcent une telle possibilité. L'on pourrait citer entre autres celui relatif à la réaction du ministre du Commerce, Mustapha Benbada qui, selon des sources concordantes, aurait refusé d'inclure dans son agenda une interview pour laquelle il a été sollicité par un journaliste. A cette sollicitation, Benbada aurait répondu que le temps que prendra la programmation de cet entretien, il aura déjà perdu son poste de ministre, rapportent nos sources. Il convient de préciser que l'actuel ministre du Commerce est issu de la formation de Bouguerra Soltani, le MSP, qui a réitéré sa décision de ne pas intégrer le gouvernement lors de la dernière session ordinaire de son madjliss échoura (Conseil consultatif), tenue à la fin du mois dernier. Le MSP qui s'est retiré de l'Alliance présidentielle bien avant la tenue des législatives du 10 mai dernier avait annoncé une première fois son intention de ne pas siéger au gouvernent au lendemain des résultats de la dite élection qu'il espérait remporter haut la main en scellant un nouveau partenariat avec deux autres partis d'obédience islamiste. Une annonce qui n'a pas été du goût de certains de ses cadres militants, à l'instar de l'ex-ministre des Travaux publics Amar Ghoul qui a fini par claquer la porte du parti pour se lancer dans la création d'une nouvelle formation politique dénommée Tadjamoue Amal El Jazaïr (TAJ). A ce propos, soulignons qu'une réunion interne regroupant Amar Ghoul et ses collaborateurs a eu lieu hier, avec l'objectif de dynamiser la structuration de cette nouvelle formation politique pour garantir sa participation aux élections locales annoncées pour novembre prochain. Ghoul de nouveau ministre ? Dans les salons d'Alger, on susurre que Amar Ghoul sera sans doute nommé de nouveau ministre lors du prochain remaniement ministériel. L'on analyse même que le retard pris dans le remaniement en question s'explique en partie par cette volonté d'accorder à l'ex-ministre des Travaux publics le temps nécessaire pour avancer dans la création de son nouveau parti. Et pour cause, le fait même d'intégrer Amar Ghoul au sein du prochain gouvernement constitue une des références fiables aux résultats obtenus lors des dernières législatives, dans le sillage desquelles la liste conduite par le dissident du MSP a triomphé en remportant le plus grand nombre de sièges dans la capitale. D'autre part, l'impératif d'aller dans l'immédiat vers un remaniement de gouvernement obéit aussi à l'idée de mettre un terme à la vacance de six départements ministériels dont la gestion a été confiée à des intérimaires au lendemain des législatives.