La page du MSP est définitivement tournée, a déclaré l'ancien ministre tout en affirmant que son nouveau parti n'est pas un parti islamiste. Amar Ghoul a fait sa mue politique. Résolument optimiste, il déclare que son aventure avec le MSP est définitivement révolue et promet un parti fédérateur pour tous ceux qui veulent le suivre. TAJ ou le Tadjamou Amel Al Djazaïr est désormais la nouvelle chapelle de l'ancien ministre qui affirme que cette dernière n'a rien d'islamiste. «C'est une formation qui rassemblera tous les Algériens. Elle sera riche de leurs différences», a-t-il déclaré à la veille du protocole de dépôt d'agrément auprès du département de Daho Ould Kablia. Le credo de cette organisation inédite est de servir avant tout le citoyen algérien. Elle misera notamment sur des cadres intègres et la jeunesse, a-t-il par ailleurs indiqué. Alors qu'il vient à peine de le révéler au monde, Ghoul n'écarte pas la possibilité de voir son parti participer au gouvernement s'il est sollicité. «Ma mission sur la scène politique consiste à travailler et non à polémiquer» précise-t-il, en guise de réponse à de précédentes déclarations du président du MSP, Bouguerra Soltani, lequel a estimé que ce renouveau de Ghoul, ne cache en fait que la volonté de perdurer dans le système... «Nous ambitionnons de participer aux prochaines élections locales prévues le 29 novembre prochain», fait en outre savoir Ghoul en soulignant que les faits et gestes des représentants du TAJ au sein des futures assemblées élues seront scrupuleusement surveillés. Ghoul pourra-t-il alors, à la faveur de ce rendez-vous électoral, convaincre les Algériens plus que jamais confrontés à des préoccupations quotidiennes et à des revendications qui n'ont trouvé ni écho, ni oreille attentive, ni solution. Ghoul aura en tout cas une bonne longueur d'avance sur ses concurrents directs surtout qu'il a su prendre le pouls de la rue lors des bains de foules qu'il a particulièrement affectionnés au cours de sa dernière campagne pour le compte de son ex-parti. Le nouveau parti de Amar Ghoul veut s'inspirer du mouvement national. D'après ses concepteurs, trois grandes tendances cohabiteront au sein de la nouvelle formation: les réformistes, les nationalistes et les démocrates libéraux, évoquent les observateurs. D'ores et déjà, le TAJ compte des militants de divers horizons, dont des députés, des cadres de la nation et d'anciens ministres. La page du MSP (Mouvement de la société pour la paix) est définitivement tournée, soutient l'ancien ministre tout en affirmant que son nouveau parti n'est donc pas un parti islamiste. L'idée de créer ce parti remonte à 2002, c'est-à-dire après la mort de Cheikh Mahfoud Nahnah. Amar Ghoul avait rejoint l'ex-Hamas (actuel MSP)à la faveur des législatives de 1997.