Le Front national algérien (FNA) se fissure. Les opposants de Moussa Touati, président de cette formation, ont fini par claquer la porte. Ils ont en effet démissionné en masse pour rejoindre le nouveau parti de l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, dénommé Tadjamou Amel Al Djazaïr (TAJ) ou Rassemblelment de l'espoir de l'Algérie. Djemaâ Mohamed, un des responsables de cette nouvelle formation naissante et ayant lui aussi quitté le MSP au même moment que Ghoul qui avait officialisé son «divorce» avec Bouguerra Soltani, nous a confirmé hier que le TAJ réunit en son sein beaucoup de dissidents du FNA . «TAJ est un parti qui réunit trois tendances. Il regroupe une forte composante d'obédience islamiste, des militants du courant nationaliste où l'on compte notamment des dissidents du FNA ainsi que des démocrates», a déclaré Mohamed Djamaâ qui avait par le passé occupé le poste de chargé de communication au sein de son ex-parti, le MSP, tout en insistant sur le fait que le TAJ se veut être «un parti rassembleur même si pour l'heure actuelle, la majorité de ses adhérents n'a jamais fait de politique auparavant». De son côté, le président du FNA, Moussa Touati, nous a confirmé hier le départ de ses opposants de son parti. Il confirme aussi le fait qu'ils ont rejoint la nouvelle formation d'Amar Ghoul. Touati a toutefois tenté de minimiser la gravité d'une démission en bloc que vient de subir sa formation en affirmant que le nombre de militants qui ont démissionné est, selon lui, insignifiant. Il va sans dire que le FNA fait partie du lot des partis politiques qui ont été secoués par une crise interne au lendemain des législatives du 10 mai dernier, à l'instar du FLN, du FFS et même du RND. Pour revenir à la nouvelle formation, le TAJ, on retiendra que le congrès constitutif de ce nouveau parti est prévu pour les 13, 14 et 15 septembre prochain. Le TAJ compte bel et bien participer aux prochaines élections locales et être représenté à cette occasion dans les 48 wilayas du pays. Trois nouveaux partis agréés Le Parti algérien vert pour le développement (PAVD), dirigé par Ali Amara, le Parti des fidèles à la patrie (PFP), présidé par Kamel Mostefa, et le Front démocratique libre (FDL), dirigé par Rabah Brahmi, sont les trois partis qui ont reçu hier leur agrément. Ce qui porte à 47 le nombre de formations politiques formant l'échiquier politique national. Sept autres partis politiques ayant «rempli les conditions légales ont été autorisés à tenir leurs congrès constitutifs, a également indiqué le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. L'agrément octroyé a ces trois nouvelles formations est intervenu dans un moment où la plus grande partie des 44 formations politiques ont déserté le terrain de l'action politique au lendemain des élections législatives du 10 mai. Depuis cette date, aucun de ces partis n'a fait siennes les préoccupations exprimées au quotidien par les citoyens, notamment en termes de dégradation du cadre de vie en général.