Les familles qui se sont rendues le jour de l'aïd au cimetière Sidi-Saïd, situé au nord de la ville de Tigzirt (wilaya de Tizi Ouzou) ont été stupéfaites et consternées en constatant la profanation d'une vingtaine de tombes. Un acte sacrilège qui a provoqué un sentiment d'indignation chez les habitants de cette ville côtière. Les parents et les proches des morts enterrés dans les tombes saccagées sont en colère. Ils n'arrivent pas à comprendre ce qui a motivé les auteurs de cet acte ignoble, et surtout qui sont ces gens qui ont commis un tel acte dans un cimetière. «Même les morts n'ont pas échappé à la violence dans ce pays», nous dira un citoyen de Tigzirt. C'est la première fois qu'un tel acte se produit dans cette région connue naguère pour sa quiétude. Selon des citoyens qui ont pris attache avec notre rédaction, «les tombes saccagées sont celles construites en marbre. Certaines personnes n'ont pas hésité d'ailleurs à accuser les groupes islamistes extrémistes. «espérons que les autorités locales et les services de sécurité prendront en considération cet acte de vandalisme. Les auteurs de cette profanation ne pourront jamais échapper à la justice divine», nous dira un habitant du village limitrophe, Chorfa. Notons, par ailleurs, que le cimetière chrétien de la ville de Tigzirt, qui date de l'ère coloniale, situé à une encablure de la plage Tassalest, est à l'abandon depuis plus d'une décennie. Les tombes sont ensevelies sous les boues et les ordures. Le mur de ce cimetière est complètement effondré sans qu'aucun responsable local ne s'en soit soucié. Seules quelques pierres tombales apparaissent. «Certes, l'entretien des cimetières chrétiens relève des prérogatives des autorités françaises, mais transformer un cimetière en décharge publique est un sacrilège qu'aucune religion ne tolère», fait remarquer un habitant de Tassalest.