Le conflit opposant le ministère de la Santé et le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSSP) n'est pas près de connaître son dénouement. our cause, le ministre vient de répondre indirectement qu'il maintiendrait les deux décrets relatifs au concours de graduation des médecins praticiens spécialistes. Et p «Les deux décrets publiés il y a deux mois au Journal officiel ont été élaborés en concertation avec tous les syndicats et les partenaires», a affirmé M. Ould Abbas, en marge d'une cérémonie de remise de diplômes et d'affectation de médecins spécialistes. Le SNPSSP avait, en effet, rejeté ces deux décrets et appelé à leur annulation «en raison de leurs modalités humiliantes élaborées sans concertation avec le partenaire social». Ces deux nouveaux textes, selon le syndicat, «n'ont aucun rapport avec le contenu de la loi de la Fonction publique pour ce qui a trait à l'organisation des concours et ne servent nullement l'intérêt des praticiens spécialistes de la santé publique». Mohamed Yousfi, président du syndicat des spécialistes, avait remis en question samedi dernier, lors d'une conférence de presse, les modalités d'organisation de ce concours. Il avait critiqué les procédés régissant le déroulement du concours, notamment en ce qui concerne «le jury qui sera composé d'hospitalo-universitaires qui ne sont pas aptes, selon lui, à évaluer les compétences des candidats au concours de graduation». Le SNPSSP estime également que les deux nouveaux textes «n'ont aucun rapport avec le contenu de la loi de la Fonction publique pour ce qui a trait à l'organisation des concours et ne servent nullement l'intérêt des praticiens spécialistes de la santé publique». Ould Abbas a qualifié ces déclarations de «contradictoires», soulignant qu' «il est d'autant plus valorisant pour un praticien d'être évalué par des hospitalo-universitaires qui l'ont formé au préalable que par un praticien». Le concours de graduation est programmé dans trois semaines au niveau de trois centres d'examen ouverts à Alger, Oran et Constantine.