Les adjoints d'éducation n'entendent pas revenir sur leur décision portant déclenchement d'une grève le 9 septembre. La Coordination nationale des adjoints d'éducation (Cnae) a réaffirmé hier, dans un communiqué de presse rendu public, le maintien de son mouvement de protestation. Selon la corporation, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), un préavis de grève avait été adressé aux ministères de l'Education et du Travail et de la Sécurité sociale, ont indiqué les rédacteurs du document qui soulignent que le recours une fois encore à cette action est motivé par la non-satisfaction par la tutelle de leurs doléances. La Cnae qui s'indigne qu'aucune des revendications n'ait été satisfaite, réclame la révision du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation, modifiant et complétant le décret exécutif n°08-315 du 11 octobre 2008. Il est à signaler la Cnae fait l'objet de critiques négatives sur le timing de la grève, qui coïncide avec la rentrée scolaire. Débrayer le jour-même de la rentrée des classes «est contraire» à l'éthique, selon certaines parties. Dénonçant ces critiques, les membres de Cnae ont souligné dans le même document qu'«au lieu d'être soutenus, on est surpris par des reproches à notre encontre». La décision de débrayer avait été prise par le conseil national de la corporation, à la suite d'une réunion qui a regroupé les membres de l'entité syndicale avec les représentants de 39 wilayas en date du 25 août dernier», lit-on dans le document. Et ce n'est pas tout, car plusieurs sit-in devant les directions de l'éducation sont également attendus le 9 du mois en cours. Notons qu'en signe de colère contre le ministère qui «ignore» ces revendications, ce corps avait mené une multitude d'actions de protestation dont des sit-in devant les directions de l'éducation à travers le territoire national, suivis de rassemblements devant le siège du ministère de l'Education. Ces actions avaient marqué la période allant du mois d'avril jusqu'au mois de mai derniers. Les adjoints d'éducation qui proposent une plateforme de revendications socioprofessionnelles réclament leur intégration à l'échelle 10 alors qu'ils sont actuellement classés aux échelles 7 et 8, comme ils mettent en avant le droit d'accéder à des postes supérieurs, dont celui de conseiller d'éducation, ainsi que leur droit à des primes supplémentaires et le droit à une meilleure considération en raison des lourdes tâches administratives qu'ils assurent. Il est à noter que le décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'éducation nationale a été publié au Journal officiel n°34 du 3 juin dernier.