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«La désignation d'un technocrate comme Premier ministre est une chance pour le pays» Chamseddine Chitour, politologue et professeur à l'Ecole polytechnique d'Alger :
«La nomination hier de Abdelmalek Sellal à la tête de l'Exécutif signifie la désignation d'un technocrate pour servir le pays.» C'est la lecture faite par le professeur Chamseddine Chitour, politologue et enseignant à l'Université d'Alger. «Avoir un chef technocrate est une chance pour le pays, car c'est l'homme qui peut faire un consensus en mettant tout le monde d'accord autour d'un projet», estime-t-il. «M. Sellal est un grand commis de l'Etat qui a occupé plusieurs fonctions à diverses échelles de responsabilité en passant par chef de daïra, wali, ambassadeur, ministre, jusqu'à sa révolution du secteur de l'eau sans rien demander aux autres», dira M. Chitour, avant d'ajouter que «M. Sellal a, par sa sérénité et sa capacité d'écoute, les qualités idoines pour occuper ce poste prestigieux, et de pouvoir convaincre les autres responsables de toutes les autres tendances politiques, qu'il faut du temps pour pouvoir régler un certain nombre de problèmes». Notre interlocuteur considère que l'Algérie traverse une phase «décisive», compte tenu «des événements qui secouent la région exigeant ainsi de mobiliser les compétences nécessaires en vue de mener à bon port les chantiers énormes déjà ouverts». «Actuellement, l'Algérie a besoin de solutions techniques aux problèmes techniques. Ce qui est demandé notamment à l'intérieur du pays où les préoccupations des populations sont importantes.» M. Chitour évoquera à ce propos «la rentrée sociale et tous les problèmes qui surgissent mais aussi les dossiers structurels tels que la réforme de l'Etat, du système éducatif et autres». Pour lui, les qualités du nouveau premier ministre peuvent beaucoup apporter à la position de l'Algérie vis-à-vis des conflits déclenchés au niveau de ses frontières, notamment au Mali où «il y a lieu de mobiliser les potentialités pour prôner la nécessité de vivre ensemble dans la paix et la sérénité. Moins de deux ans nous séparent de l'élection présidentielle de 2014, une durée que l'actuel Premier ministre devrait mener à terme avec ce qui reste à réaliser du programme quinquennal et surtout assurer l'alternative à travers le projet de la révision constitutionnelle», a tenu à préciser notre interlocuteur.