Nécessité de renforcer la coopération entre les Etats membres et d'intensifier le soutien pour atteindre les objectifs    La réunion consacrée aux exportations présidée par le président de la République "importante et fructueuse"    Ligue 1 Mobilis: le CS Constantine bat l'USM Alger (1-0) et prend la tête du classement    Timimoun : commémoration du 67è anniversaire de la bataille de Hassi-Ghambou dans le Grand erg occidental    Accidents de la circulation en zones urbaines: 11 morts et 418 blessés en une semaine    Entrée prochaine de la première startup à la Bourse d'Alger    Le ministre de la Santé met en avant les progrès accomplis par l'Algérie dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens    Le Conseil de la nation prend part à Montréal à la 70e session de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    Touggourt : une quinzaine de participants à l'exposition de dattes à Témacine    La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien "ministre" de la Défense    Khenchela: 175 foyers de la commune d'El Mahmal raccordés au réseau du gaz naturel    Le Général d'Armée Chanegriha préside la cérémonie d'installation officielle du Commandant de la 3ème Région militaire    Meilleur arbitre du monde 2024: l'Algérien Mustapha Ghorbal nominé    Une action en justice intentée contre l'écrivain Kamel Daoud    Le recteur de Djamaâ El-Djazaïr reçoit le recteur de l'Université russe du Caucase du Nord    Attaf reçoit l'envoyé spécial du président de la République fédérale de Somalie    Foot féminin: maintenir la dynamique du travail effectué pour bien préparer la CAN-2025    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    La liste des présents se complète    Combat de la spécialité muay thai : victoire de l'Algérien Mohamed Younes Rabah    Ouassa Younes et Aribi Karim suspendus deux matchs    Poutine a approuvé la doctrine nucléaire actualisée de la Russie    L'entité sioniste «commet un génocide» à Ghaza    Liban : L'Italie dénonce une nouvelle attaque «intolérable» de l'entité sioniste contre la Finul    Un nourrisson fait une chute mortelle à Oued Rhiou    Sonatrach s'engage à planter 45 millions d'arbres fruitiers rustiques    Campagne de sensibilisation au profit des élèves de la direction de l'environnement de Sidi Ali    Sonatrach examine les opportunités de coopération algéro-allemande    Semaine internationale de l'entrepreneuriat    La 3e édition du salon «Algeria WoodTech», prévue du 23 au 26 novembre    Il y a 70 ans, Badji Mokhtar tombait au champ d'honneur    L'irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la Francophonie (III)    La femme algérienne est libre et épanouie    Les ministres nommés ont pris leurs fonctions    «Dynamiser les investissements pour un développement global»    Le point de départ d'une nouvelle étape    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Réconciliation, logement, révision de la constitution et santé, au programme
Au troisième jour, les candidats affûtent leurs arguments
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 03 - 2009

Ils sillonnent le territoire national, depuis trois jours, d'est en ouest et du nord au sud pour défendre leur programme et afficher leur conviction. Hier, les six candidats à la présidentielle, ont, durant leur périple, abordé diverses questions. Ainsi, le président sortant a affirmé, à partir de Tlemcen, qu'il est inconcevable que ceux qui sont à l'origine de la crise aspirent à revenir sur la scène politique. Louise Hanoune relève des contradictions en ce qui concerne la charte pour la paix et la réconciliation, Moussa Touati, lui, veut dissoudre l'APN, Djahid Younsi, tout comme Mohamed Said, proposent des solutions pour résorber la crise du logement et enfin, Fawzi Rebaine estime que l'Etat doit aider les pauvres.
Ils sillonnent le territoire national, depuis trois jours, d'est en ouest et du nord au sud pour défendre leur programme et afficher leur conviction. Hier, les six candidats à la présidentielle, ont, durant leur périple, abordé diverses questions. Ainsi, le président sortant a affirmé, à partir de Tlemcen, qu'il est inconcevable que ceux qui sont à l'origine de la crise aspirent à revenir sur la scène politique. Louise Hanoune relève des contradictions en ce qui concerne la charte pour la paix et la réconciliation, Moussa Touati, lui, veut dissoudre l'APN, Djahid Younsi, tout comme Mohamed Said, proposent des solutions pour résorber la crise du logement et enfin, Fawzi Rebaine estime que l'Etat doit aider les pauvres.
Logement et habitat
Ce que propose Djahid Younsi
La campagne électorale amorce aujourd‘hui son quatrième jour. Chacun des six candidats pour l‘élection présidentielle du 9 avril s‘emploie à convaincre les 20 millions d‘électeurs algériens du bien fondé de son programme électoral.
Des programmes faits de constats mais contenant aussi des propositions concernant tous les domaines.
Ainsi Mohamed Djahid Younsi, candidat du mouvement El Islah, qui a entamé sa campagne ce jeudi à Blida avant d‘aller quêter des voix à Djelfa vendredi, présente un programme s‘étalant sur 25 pages et s‘articulant autour de plus de 20 axes. Djahid Younsi n‘a pas omis l‘épineux dossier du logement puisqu‘il lui consacre un chapitre. Avant de formuler les propositions, qu‘il considère importantes pour résorber le problème de logement qui prévaut dans le pays, le candidat de ce mouvement islamiste commence d‘abord par dresser un constat. Pour ce candidat islamiste, qui s‘est présenté dès le début de la campagne électorale comme un opposant au pouvoir, le constat est négatif. D‘emblée donc, Younsi considère qu‘il n‘y a point de dignité pour un citoyen sans toit décent, il fait cas de l‘existence de 1 1 million de logements précaires menaçant ruine dans les vieux quartiers populaires. De plus il fait le constat du manque flagrant d‘infrastructures administratives, culturelles et économiques dans les cités et quartiers, de l‘éclairage public ainsi que l‘abandon de toute forme d‘esthétique qui, par conséquent, donne une image hideuse des cités. L‘Algérie fait face, selon lui, à une trop forte demande de logements puisque, à l‘en croire, deux millions de personnes auraient déposé des dossiers auprès des organismes concernés et seraient toujours dans l‘attente d‘un toit.
Le candidat du mouvement El Islah citera en outre les bénéficiaires des aides de l‘Etat en matière d‘habitat, afin d‘emettre des critiques sur la gestion de certains organismes qui ont justement pour pour mission d‘octroyer ces aides financières aux citoyens en citant le cas du LSP (Logement social participatif). Pour pallier ces insuffisances, Mohamed Djahid Younsi préconise de mettre en place plusieurs mesures. A ce titre et en premier lieu, il recommande le recensement de tous les logements précaires tout comme il plaide pour l‘éradication totale des bidonvilles. Les pouvoirs publics sont tenus de livrer une guerre sans merci contre toutes les tentatives de reconstruire de nouveaux bidonvilles, lesquels et malgré les différentes campagnes lancés depuis de très longues années continuent toujours et malheureusement de pousser et cerner les villes algériennes. Le candidat Younsi, qui ambitionne de trouver une solution à l‘épineux problème du logement, prévoit de construire 200.000 unités, chaque année, jusqu‘à mettre définitivement fin à cette crise. Il propose également d‘unifier les formules de financement du logement social locatif et celui du logement social participatif et l‘augmentation du montant de l‘aide au logement rural. Younsi propose en effet de porter cette aide, actuellement de l‘ordre de 500.000 DA, à hauteur de 1 million de dinars (100 millions de centimes).
Djahid Younsi, qui a animé hier en fin d‘après-midi un meeting à Laghouat, préconise enfin de fixer un prix unique pour le m2, et ce, pour toutes les formules de logement.
Par Kamal Hamed
Ali Fawzi Rebaïne mise sur les masses populaires
L‘Etat doit aider les pauvres
Ayant fait de la jeunesse son credo et son cheval de bataille pour cette campagne électorale, le candidat à l‘élection présidentielle du parti Ahd 54, en l‘occurrence, Ali Fawzi Rebaïne, entend rassembler le maximum de jeunes autour de son action de sensibilisation afin de remporter le plus grand nombre possible de voix lors du scrutin.
Il travaille inlassablement, au cours de cette campagne à démontrer aux citoyens algériens que le changement radical sur les plans politique et économique ne peut s‘opérer qu‘avec l‘adhésion du peuple qui choisira en toute liberté son président. A.F.Rebaine prône notamment l‘égalité entre les Algériens en luttant pour une distribution juste et équitable des richesses du pays. Nonobstant la rente pétrolière, il recommande de développer l‘agriculture créatrice de richesses et d‘emplois, sachant que l‘Algérie était et pourrait redevenir un pays à vocation agricole. Les investissements dans ce secteur stratégique, devant assurer la sécurité alimentaire, doivent être en rapport avec la politique visant l‘autosuffisance alimentaire et la réduction de la dépendance vis-à-vis des importations des produits alimentaires dont la facture payée annuellement dépasse 2 milliards de dollars. Réfutant la concentration économique et le centralisme, il plaide pour l‘instauration d‘une véritable économie de marché fondée sur la concurrence et la compétitivité, ainsi que l‘industrialisation du pays pour asseoir un développement durable. Il promet une lutte acharnée contre le fléau du chômage endémique, le logement pour tous, ainsi que des soins de qualité et faciliter l‘accès à la sécurité sociale,tous ces points, selon lui, des droits imprescriptibles figurent dans son programme d‘action.
Rebaïne donne aussi une importance particulière au tourisme, dans la mesure où les potentialités existantes, notamment le tourisme saharien, à l‘exemple du Tassili et du Hoggar, mais également la Saoura, le Touat et bien d‘autres sites touristiques fascinants en Algérie, sont capables d‘accueillir des dizaines de milliers de touristes étrangers.
La seule région du Tassili et de Djanet ont connu un grand flux de touristes, principalement des Français et des Italiens où pas moins de 30.000 touristes ont visité cette splendide et magnifique région entre novembre 2008 et mars 2009. Concernant les droits politiques et sociaux, ce candidat à l‘élection présidentielle entend récolter beaucoup plus de voix que lors du précédent suffrage en 2004, et pourquoi pas le remporter.
Ainsi, Rebaïne tient à réaffirmer son attachement au respect scrupuleux de la Constitution en tant que loi fondamentale régissant la vie politique de la nation, mais il défend fermement, également, le libre exercice des droits politiques et syndicaux, tels la réforme des institutions politiques de l‘Etat, l‘alternance au pouvoir et le respect de la pratique démocratique sans aucune entorse.
Par Amar Aouimer
Fondamentalement contre la révision constitutionnelle
Conservateur et loyaliste (seul opposant au régime comme il est habitué à le répéter), le leader du parti «Ahd 54» et candidat à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain, en l‘occurrence, Ali Fawzi Rebaine, a rudement critiqué la dernière révision partielle de la Constitution, lors d‘un meeting animé hier, à Telagh, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbes, selon l‘APS.
Faisant une analyse de la situation du pays, Rebaine a estimé que «le gouvernement algérien a failli à sa mission». «Le peuple algérien vit une véritable misère et seul un changement peut redonner vie aux Algériens, notamment aux jeunes qui souffrent du chômage et ne pensent qu‘à l‘émigration clandestine», a-t-il déploré.
Rebaine a ajouté que «les projets d‘un million de logements et de deux millions de postes d‘emploi n‘ont jamais été concrétisés et le pays est sévèrement touché par la crise que les décideurs tentent de cacher».
«Seule une bonne volonté politique permettra de corriger le tir», a-t-il dit.
Parlant de la prochaine présidentielle, Rebaine a estimé que «le recours aux observateurs internationaux n‘est qu‘un leurre pour détourner l‘opinion publique», et indiqué que «des dépassements ont déjà été enregistrés».
Ainsi, Rebaïne pose véritablement la problématique de l‘exercice autoritaire du pouvoir politique, sachant qu‘il fustige catégoriquement toute action anticonstitutionnelle visant l‘accaparement des hautes fonctions de l‘Etat par la modification de la loi fondamentale.
A. A.
Le candidat Bouteflika qualifie la demande d‘audacieuse
Pas de retour sur la scène politique des personnes à l‘origine de la crise
Le candidat indépendant à l‘élection présidentielle d‘avril prochain, M. Abdelaziz Bouteflika a coupé court, hier, à tout éventuel retour sur la scène politique nationale des «personnes étant à l‘origine de la crise sanglante qu‘a vécue le pays».
Dans une rencontre de proximité consacrée au secteur de la santé, organisée à Tlemcen où il poursuivait sa campagne électorale, le candidat s‘est directement adressé, sans merci, à «tous ceux reprochant à la politique de réconciliation nationale de ne pas avoir inclus certains aspects de la crise».
Ferme et intransigeant sur cette question, M. Bouteflika n‘y va pas avec le dos de la cuillère. «Certaines parties me reprochent de ne pas avoir permis à des personnes de réinvestir la scène nationale comme si de rien n‘était, je dis tout de suite que je ne peux pas me permettre une pareille chose d‘autant plus que j‘ai eu déjà le cran auparavant de demander au peuple de pardonner. Je ne peux plus pousser plus loin la compréhension de mes concitoyens», affirme-t-il.
Une telle suggestion, le candidat la qualifie d‘ «audacieuse». «Hier, ils ont déstabilisé le pays et aujourd‘hui ils veulent revenir. C‘est quoi cette mascarade?» s‘interroge le candidat.
M. Bouteflika visait sans aucun doute, entres autres, les responsables de l‘ex-FIS dissous qui ont demandé à moult reprises de recouvrer leur droit d‘exercice politique au nom de la réconciliation nationale. Une revendication qui a même trouvé écho chez des partis politiques ayant réclamé l‘examen du volet politique dans le traitement du dossier épineux de la tragédie nationale. C‘est à tout cela que le postulant à un troisième mandat à la tête de l‘Etat a voulu répondre. «Une personne qui a fait autant de mal à son pays ne mesurera même pas l‘ampleur d‘une faveur» clame-t-il avant de lancer à leur égard : «Vous avez délabré le pays, que Dieu vous délabre un par un !».
Pour lui, ces dirigeants veulent saisir l‘opportunité du retour «des eaux à leur lit naturel» après avoir «pendant des années terni l‘image d‘Algérie». «Il est hors de question que je le décrète», martèle-t-il en soulevant au passage que seul le peuple pourrait trancher sur cette question.
Revenant justement sur cette époque noire qu‘a traversée le pays, M. Bouteflika a tenu à saluer la «bravoure» des éléments de l‘ANP qui ont su «sauver le pays» en qualifiant leur action de supérieure à celle de l‘ALN pour qui l‘ennemi était, du moins, clair.
«Je ne dis pas que l‘ANP est parfaite, elle a tout de même des imperfections, mais nous avons l‘obligation de lui rendre hommage et surtout l‘aimer avec ses imperfections», insiste-t-il. Il dira de même concernant les services de sécurité qui, «en dépit de certains dépassements commis» ont «su éviter le pire pour la nation». C‘est grâce aux efforts consentis par ces corps constitués que nous pouvons, estime le candidat, «aborder aujourd‘hui des thèmes, tels que la santé, pouvant paraître facultatifs en comparaison avec le volet sécuritaire».
De notre envoyée spéciale à Tlemcen : Sihem Henine
Voulant instaurer une politique globale de santé
Le Président veut revoir la gestion de ce secteur
Abdelaziz Bouteflika a plaidé, hier, pour une révision de la gestion du secteur de la santé, ceci en enclenchant une étude globale qui rassemblera tous les «éléments pouvant améliorer le secteur».
«Il faut qu‘une étude globale sur la politique de santé en Algérie soit menée dans ce sens, notamment, de ne plus limiter le secteur au nombre de médecins ou d‘infirmiers», a affirmé le candidat indépendant face à un parterre composé du personnel médical et paramédical, venu l‘écouter au Centre culturel de la ville de Tlemcen.
En effet, il est impératif, à son sens, que la gestion du secteur soit ouverte à des spécialistes en la matière, tels les ingénieurs, les juristes et les administrateurs.
«Un médecin a fait des études pour soigner les personnes, mais peut ne pas avoir des prédispositions pour la gestion», affirme-t-il.
Le candidat indépendant a également regretté l‘absence de personnel performant, pouvant prendre en charge, en termes d‘utilisation et d‘entretien, le matériel médical acheté par l‘Algérie pour des sommes colossales.
«Nous avons équipé des hôpitaux en matériel hyper-sophistiqué mais malheureusement à ce joursans aucune répercution directe sur l‘amélioration du suivi des patients», a-t-il affirmé. Pis encore, les malades envoyés à l‘étranger munis de dossier médical sont «souvent contraints de refaire leurs analyses dans le pays d‘accueil qui estime les résultats de ceux effectués en Algérie incomplets». Une situation «inacceptable» selon le candidat et à laquelle il faudra impérativement remédier.
S. H.
Plus de 70 troupes folkloriques pour Bouteflika
Avant de rencontrer les praticiens et cadres de la santé venus des wilayas limitrophes, le candidat Bouteflika a effectué un bain de foule de plusieurs mètres sur les deux boulevards de l‘indépendance et Akid-Lotfi qu‘il a parcourus à pied. Plus de 70 troupes folkloriques et des dizaines de «fantasia» sont mêlées aux centaines de citoyens sortis accueillir le candidat dans une ambiance pleine d‘entrain.
S. H.
L‘exemple de Ghaza
Appelant les Algériens à aller voter en masse le 9 avril prochain, le candidat indépendant, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que c‘est la seule manière de faire entendre une nouvelle fois la voie de l‘Algérie sur la place internationale.
«La voix de l‘Algérie et en off et ce n‘est pas avec du miel et du citron qu‘on pourra la guérir», ironise-t-il.
Pour étayer ses propos, le candidat n‘hésite pas à faire un parallèle avec l‘agression de Ghaza dans la mesure où si c‘était le peuple d‘Israël qui a été attaqué, le Conseil de sécurité des Nations-unies aurait réagi dans l‘heure qui aurait suivi. «Nous sommes dans une position de défensive face à des forces dominantes auxquelles la meilleure réponse sera votre contribution en votant en masse pour nous redonner la force dont le pays a besoin», dira-t-il.
S. H.
La campagne électorale s‘emballe
Louisa hausse le ton
La candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui a inauguré sa campagne électorale pour l‘élection présidentielle d‘avril 2009 depuis Sétif, tentera de séduire les électeurs, à travers une trentaine de meetings, avec le mot d‘ordre «Parce que la souveraineté populaire est l‘immunité nationale: la parole au peuple».
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, aux cours des différentes escales de son périple à travers l‘Algérie profonde, a passé en revue les grands axes de son programme qui propose des «solutions applicables» qui se sont avérées «crédibles» au regard des retombées de la crise mondiale. La SG du PT s‘est engagée, une fois élue, à organiser des élections législatives anticipées ainsi qu‘à «asseoir une véritable démocratie à travers la consécration de la souveraineté populaire», avant de promettre de se pencher sur toutes les questions non encore réglées dont «la réhabilitation des libertés collectives». Hier elle s‘était rendue à Bouira (Maison de la culture) et l‘après-midi, elle a fait escale dans la ville côtière de Dellys (salle Omnisports). La candidate à l‘élection présidentielle du PT a affirmé, vendredi à Guelma, que le scrutin du 9 avril prochain représente un rendez-vous «historique» promettant au cas où elle serait élue d‘opérer une "rupture" avec la politique actuelle. «C‘est (la présidentielle) un rendez-vous historique. Nous devons mettre fin à la politique de bricolage. Vous devez être vigilants et aller voter massivement pour donner une leçon aux étrangers et à certains à l‘intérieur du pays», a-t-elle déclaré lors d‘un meeting organisé à la Maison de la culture.
Au fur et à mesure que la date du scrutin approche, la pasionaria de la scène politique nationale hausse le ton et égratigne, au passage, le président de la République. Vendredi, elle a remis en cause les chiffres donnés par le gouvernement durant la période 2004-09 les jugeant «contradictoires avec la réalité du terrain». «Entre 2004 et 2009, nous avons enregistré un taux de chômage très élevé, des centaines d‘entreprises ont été fermées et d‘autres privatisées", a-t-elle déclaré, ajoutant qu‘il a été également décidé de privatiser les banques. Une décision, qui s‘est-elle félicité «nous avons pu bloquer». Poussant plus loin ses critiques envers le chef de l‘Etat, elle affirme qu‘il existe, des «contradictions au sommet de l‘Etat qu‘il faudra prendre en charge». Une prise en charge qui, selon elle, ne peut se réaliser, sans l‘aide du peuple qui est «le maître souverain de ses décisions», promettant si elle est élue d‘opérer une «rupture» avec la politique actuelle, caractérisée, avait-elle souligné, «par l‘accord d‘association avec l‘UE ainsi que la décision d‘adhérer à l‘Organisation mondiale du commerce (OMC)». Notre Parti, a-t-elle rappelé était «le seul à s‘y être opposé». Selon la candidate du PT, «l‘Algérie est devant une impasse et le moment est venu de sortir le pays de la crise», lançant à l‘adresse de ses sympathisants et militants, «nous sommes capables de construire le pays sans l‘aide de l‘étranger».
Critiquant les politiques économiques inspirées par l‘UE, Louisa Hanoune s‘inscrit dans la lignée en droite ligne des nationalistes purs et durs.
Par Sadek Belhocine
Charte pour la paix et la réconciliation nationale
Louisa Hanoune relève des contradictions et des insuffisances
«Le Charte pour la paix et la réconciliation nationale contient non seulement des contradictions mais des insuffisances qu‘il faudra prendre en charge. Cela prouve aussi que le pays n‘est pas encore sorti complètement de la crise», a souligné, hier, Louisa Hanoune à Bouira devant une foule composée essentiellement de jeunes.
La candidate du PT à l‘élection présidentielle a en outre affirmé que cette charte «est loin de satisfaire les doléances des victimes de la tragédie nationale qui ont payé le prix fort dont la wilaya de Bouira en fait partie», estimant qu‘ «il est temps de se concentrer sur tous les dossiers par le biais de la souveraineté populaire, que la vérité soit divulguée et panser toutes les blessures loin de toutes vengeances». Pour Mme Hanoune, même « si la situation sécuritaire s‘est nettement améliorée, il est nécessaire de la consolider par des mesures concrètes ». Elle propose à ce propos, de « rendre aujourd‘hui la parole au peuple et nous demandons pour cela que le peuple nous délègue », soulignant que le parti l‘a choisie candidate à la présidentielle avec un programme riche en propositions dans les domaines qui touchent également les volets politique et économique.
Politique du logement
L‘approche innovante de Mohamed Saïd
C‘est M‘Sila, la première ville où Mohamed Said a entamé, vendredi son périple électoral à l‘intérieur du pays. Sur sa route vers cette ville, il s‘est arrêté successivement à Sidi Aïssa et Aïn El Hadjel. A 15 heures, il a animé un rassemblement populaire au palais de la culture Guenfoud El Hamlaoui à M‘Sila. Et, hier, il avait rendez-vous à Jijel la féérique. Au-delà des questions économiques, il y a la question du logement, préoccupation majeure des Algériens. Les candidats à l‘élection présidentielle d‘avril 2009 n‘insistent pas trop sur cet aspect. Pourtant, la problématique aurait dû retenir l‘attention des postulants à la magistrature suprême. L‘électorat, de tous âges et de toutes conditions sociales, attendent beaucoup des prétendants à la présidence pour éclairer leurs lanternes sur cette question. «Tous les moyens seront mobilisés pour enrayer la crise du logement », est le leitmotiv qui revient à la bouche des candidats. Termes généreux et trop vagues pour susciter la curiosité des mals logés. Mohamed Saïd, lui, développe une autre approche du problème. Une approche innovante de par son originalité. Il a pensé à ceux qui n‘ont pas bénéficié ou qui ne bénéficieront pas de logements qui entrent dans les programmes mis en œuvre par le gouvernement. Il mise sur la création d‘une caisse nationale de caution des loyers d‘habitation. Ils sont des milliers d‘Algériens, généralement de couches nécessiteuses ou de simples salariés qui se saignent les quatre veines pour payer un loyer prohibitif pour un simple deux ou trois pièces dans des quartiers populeux des villes d‘Algérie. Et loin du confort qui permet une vie décente. Cette caisse est l‘exemple type de ce qui se pratique dans certains pays développés.
L‘aide au logement, c‘est de cela qu‘il s‘agit. Une aide destinée à tous ceux qui touchent le SMIG et qui rencontrent des difficultés à s‘acquitter d‘un loyer au prix du marché. Une politique sociale qui permet de maintenir une certaine cohésion sociale et qui a l‘avantage de toucher un grand nombre de candidats au logement et qui ne peuvent prétendre à la réalisation de leur propre logement.
L‘autre approche innovante développée par Mohamed Saïd dans ce volet qui intéresse au plus haut point les citoyens, est la mise au point d‘un système bancaire incitatif pour la réalisation et l‘achèvement des projets d‘habitation privée. Cette approche, elle aussi, aura l‘avantage de toucher une masse d‘Algériens qui ne sont pas éligibles aux crédits classiques offerts par les banques ou les institutions financières. Salaires trop bas et les règles prudentielles émises par les établissements financiers excluent de facto de ce circuit les petites bourses. Ce système bancaire incitatif que compte mettre en œuvre le candidat Mohamed Saïd, soulagera, sans nul doute, les milliers d‘Algériens qui éprouvent d‘énormes difficultés à achever leurs constructions entamées depuis des années et qu‘une loi votée récemment par le Parlement donne un délai de cinq ans aux promoteurs pour terminer la construction, sous peine de sanction. Programme de logements sociaux locatifs, sociaux participatifs, logements ruraux, RHP (résorption de l‘habitat précaire), promotionnel, et d‘autres encore, lancés sur concours du Trésor public, n‘ont pas réussi à juguler la crise de logement qui s‘accroit d‘année en année, sans que des solutions fiables ne soient en vue. Il serait intéressant de piocher dans cette voie pour abaisser, un tant soit peu, la tension sur l‘accès au logement.
S. B.
Moussa Touati, candidat du FNA
«Je dissoudrai l‘APN…»
Le président du FNA et candidat à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain, qui sillonne les wilayas de l‘est du pays, donne l‘impression d‘avoir définitivement rompu avec sa traditionnelle réserve, dès lors qu‘il s‘agit de critiquer le pouvoir.
A la faveur de la campagne électorale, qui a démarré jeudi dernier, Moussa Touati ne cesse de fustiger certains choix et politiques initiés par le pouvoir qu‘incarne le président candidat, Abdelaziz Bouteflika. Hier à Guelma, il est encore monté d‘un cran en jetant le discrédit sur l‘assemblée populaire nationale.
«Je dissoudrai l‘APN, du fait qu‘elle s‘est inscrite en porte à faux avec les intérêts du peuple», a-t-il déclaré avant d‘indiquer que ce sera sa première décision si jamais il est élu à la magistrature suprême.
C‘est pour la première fois que le président du FNA, qui adopte ainsi la même position que celle exprimée par la secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, se prononce avec clarté à propos de la chambre basse, car auparavant, il se contentait seulement de soutenir qu‘il est en faveur d‘un régime parlementaire. Un point bien inscrit d‘ailleurs dans son programme électoral.
Pour Moussa Touati, dont c‘est la première participation à la course pour le Palais d‘El Mouradia, «le temps est venu pour provoquer le changement en Algérie et imposer l‘exercice du pouvoir par le peuple». Poursuivant son discours, Touati, se montrant optimiste, a estimé qu‘il est «possible d‘atteindre cet objectif qui va nous permettre de corriger les erreurs du passé, à l‘origine de la marginalisation et de l‘exclusion de larges pans de la société.
Nous militons pour un Etat de droit qui consacre la justice et l‘équité entre les algériens sans exception en garantissant l‘égalité des chances».
Devant une salle où l‘assistance est composée majoritairement de jeunes, le candidat, qui semble avoir résolument opté pour un discours franc et limpide, qui n‘est donc pas fait de nuances et de demi-mots , a fustigé «les disparités sociales et le mépris affiché dans l‘application des lois en vigueur». Aussi, il a prôné «la réhabilitation de l‘Etat de droit, la lutte contre le chômage, la reconsidération et la promotion de l‘homme en tant que moteur principal du développement». Il a appelé à un vote massif, en lançant à l‘adresse de l‘assistance: «votre bulletin de vote représente une arme avec laquelle vous pouvez provoquer le changement en Algérie».
Par Amine Salama.
Les candidats à l‘élection présidentielle et la question de l‘après-pétrole
Pr Chamseddine Chitour* : «Les vœux pieux ne suffisent pas»
En sa qualité de directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles, le Pr Chamseddine Chitour estime que la dimension environnementale est totalement absente dans les programmes des candidats à la présidentielle. «Les candidats font tous preuve de bonne volonté sur la nécessité d‘aller vers les énergies renouvelables, mais en lisant leur programme, il n‘y a aucune proposition concrète, à part celle du candidat sortant», a-t-il indiqué hier sur les ondes de la chaîne III. Pour le Pr Chitour, «ils sont, certes, de bonne foi mais les données sont incontournables et les faits sont têtus, les voeux pieux ne suffisent pas, il faut des programmes articulés».
Le Pr chitour reconnaît que «les idées sont bonnes, mais dans le cadre d‘une campagne électorale, les candidats n‘ont pas forcement les moyens scientifiques et informationnelles pour donner des détails sur leurs actions dans ce domaine». Le Pr chitour estime que les propositions qui doivent émaner des différents candidats doivent s‘articuler autour de plusieurs axes tels que «prendre le pouls de la société et savoir dans quel environnement international nous sommes pour proposer des solutions rationnelles suivis de faits.» Le directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles recommande le «parler vrai pour pouvoir mobiliser la population autour d‘un projet.»
Utiliser les ressources pétrolières a bon escient, aller vers des projets porteurs en faisant contribuer l‘université et les universitaires, font également partie des propositions que devraient véhiculer le candidats à la magistrature suprême selon ce dernier.
Des propositions qui doivent être le fruit de spécialistes, «car la vision que nous avons, c‘est que sur cette question d‘énergies renouvelables, les candidats ne détaillent pas ce qu‘ils veulent faire, les aspects techniques sont absents de leurs programmes.»
Une réelle stratégie énergétique, voilà ce qu‘il faut pour que l‘Algérie construise une économie hors hydrocarbures; «ce qui a été fait jusqu‘à présent est anecdotique, marginal et aléatoire», pour le Pr chitour, qui estime que les propositions des candidats doivent être concrètes.
A ce sujet, il a préconisé de «fermer le robinet des énergies fossiles et aller vers des économies d‘énergie; en économisant 20% de l‘énergie, c‘est l‘équivalent de 6 millions de tonnes de pétrole, ce qui donne 3 milliards de $, de quoi refaire le système éducatif 3 fois», a tenu à préciser le Pr chitour.
En espérant que le nouveau Président de la république ait à cœur cette question de la mise en place d‘une stratégie énergétique, le Pr chitour a indiqué que c‘est une voie vers laquelle nous allons à marche forcée. «L‘Algérie est l‘un des pays les plus riches au monde en terme d‘énergie solaire, il ne faut pas perdre ce que nous savions déjà faire dans les années 80.
Il faut dés maintenant, faire des investissements massifs dans l‘éolien, le solaire et la géo-thermie; 200 sources géo thermiques ne sont pas utilisés rationnellement.»
Il faut aller vers un cap énergétique, c‘est une des urgences de l‘heure pour le Pr chitour qui estime, enfin, que «sur la question des enjeux économiques, les candidats à la présidentielle en parlent de manière trop rapide, je ne perçois pas cette volonté d‘aller de l‘avant».
Par Rabah Nouari
*Directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles.
Election -sensibilisation
Départ de la caravane présidentielle du groupe d‘animation de jeunes du FLN
La caravane présidentielle du groupe de jeunes du Front de libération nationale (FLN) s‘est ébranlée hier de la Place des Martyrs (Alger) dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur l‘importance de la prochaine échéance électorale. Cette caravane qui regroupe des étudiants et des sportifs sillonnera les wilayas de l‘Est et de l‘Ouest du pays pendant 12 jours en vue de sensibiliser les citoyens sur l‘importance de l‘élection présidentielle et du devoir électoral et les convaincre de voter en faveur du candidat indépendant M. Abdelaziz Bouteflika. Mme Sakina Messaadi, ancienne ministre chargée de la Communauté algérienne à l‘étranger a indiqué à cette occasion que "le temps est venu pour les jeunes d‘exprimer leur choix et leur soutien au moudjahid Abdelaziz Bouteflika dans ses efforts d‘édification de l‘Algérie" tout en les appelant à investir le champ politique. Le chercheur algérien établi aux Etats-unis Youcef Toumi a souligné de son côté l‘importance du rôle de la jeunesse dans la construction du pays affirmant que cette catégorie est "l‘élément essentiel sur lequel s‘appuient les pays avancés dans leur développement" L‘étudiant Amine qui dirige cette caravane a précisé que celle-ci ira à "la rencontre des jeunes et des citoyens pour les convaincre d‘accomplir leur devoir électoral en tant qu‘expression de la véritable citoyenneté" La caravane est baptisée du nom du défunt Ahmed Youcef Toumi plus connu sous le nom de guerre "Kiyas".
Le coup d‘envoi de la caravane a été donné en présence de militants du FLN, des autorités locales de la commune de la Casbah, de moudjahidine et de citoyens.
(APS)
Logement et habitat
Ce que propose Djahid Younsi
La campagne électorale amorce aujourd‘hui son quatrième jour. Chacun des six candidats pour l‘élection présidentielle du 9 avril s‘emploie à convaincre les 20 millions d‘électeurs algériens du bien fondé de son programme électoral.
Des programmes faits de constats mais contenant aussi des propositions concernant tous les domaines.
Ainsi Mohamed Djahid Younsi, candidat du mouvement El Islah, qui a entamé sa campagne ce jeudi à Blida avant d‘aller quêter des voix à Djelfa vendredi, présente un programme s‘étalant sur 25 pages et s‘articulant autour de plus de 20 axes. Djahid Younsi n‘a pas omis l‘épineux dossier du logement puisqu‘il lui consacre un chapitre. Avant de formuler les propositions, qu‘il considère importantes pour résorber le problème de logement qui prévaut dans le pays, le candidat de ce mouvement islamiste commence d‘abord par dresser un constat. Pour ce candidat islamiste, qui s‘est présenté dès le début de la campagne électorale comme un opposant au pouvoir, le constat est négatif. D‘emblée donc, Younsi considère qu‘il n‘y a point de dignité pour un citoyen sans toit décent, il fait cas de l‘existence de 1 1 million de logements précaires menaçant ruine dans les vieux quartiers populaires. De plus il fait le constat du manque flagrant d‘infrastructures administratives, culturelles et économiques dans les cités et quartiers, de l‘éclairage public ainsi que l‘abandon de toute forme d‘esthétique qui, par conséquent, donne une image hideuse des cités. L‘Algérie fait face, selon lui, à une trop forte demande de logements puisque, à l‘en croire, deux millions de personnes auraient déposé des dossiers auprès des organismes concernés et seraient toujours dans l‘attente d‘un toit.
Le candidat du mouvement El Islah citera en outre les bénéficiaires des aides de l‘Etat en matière d‘habitat, afin d‘emettre des critiques sur la gestion de certains organismes qui ont justement pour pour mission d‘octroyer ces aides financières aux citoyens en citant le cas du LSP (Logement social participatif). Pour pallier ces insuffisances, Mohamed Djahid Younsi préconise de mettre en place plusieurs mesures. A ce titre et en premier lieu, il recommande le recensement de tous les logements précaires tout comme il plaide pour l‘éradication totale des bidonvilles. Les pouvoirs publics sont tenus de livrer une guerre sans merci contre toutes les tentatives de reconstruire de nouveaux bidonvilles, lesquels et malgré les différentes campagnes lancés depuis de très longues années continuent toujours et malheureusement de pousser et cerner les villes algériennes. Le candidat Younsi, qui ambitionne de trouver une solution à l‘épineux problème du logement, prévoit de construire 200.000 unités, chaque année, jusqu‘à mettre définitivement fin à cette crise. Il propose également d‘unifier les formules de financement du logement social locatif et celui du logement social participatif et l‘augmentation du montant de l‘aide au logement rural. Younsi propose en effet de porter cette aide, actuellement de l‘ordre de 500.000 DA, à hauteur de 1 million de dinars (100 millions de centimes).
Djahid Younsi, qui a animé hier en fin d‘après-midi un meeting à Laghouat, préconise enfin de fixer un prix unique pour le m2, et ce, pour toutes les formules de logement.
Par Kamal Hamed
Ali Fawzi Rebaïne mise sur les masses populaires
L‘Etat doit aider les pauvres
Ayant fait de la jeunesse son credo et son cheval de bataille pour cette campagne électorale, le candidat à l‘élection présidentielle du parti Ahd 54, en l‘occurrence, Ali Fawzi Rebaïne, entend rassembler le maximum de jeunes autour de son action de sensibilisation afin de remporter le plus grand nombre possible de voix lors du scrutin.
Il travaille inlassablement, au cours de cette campagne à démontrer aux citoyens algériens que le changement radical sur les plans politique et économique ne peut s‘opérer qu‘avec l‘adhésion du peuple qui choisira en toute liberté son président. A.F.Rebaine prône notamment l‘égalité entre les Algériens en luttant pour une distribution juste et équitable des richesses du pays. Nonobstant la rente pétrolière, il recommande de développer l‘agriculture créatrice de richesses et d‘emplois, sachant que l‘Algérie était et pourrait redevenir un pays à vocation agricole. Les investissements dans ce secteur stratégique, devant assurer la sécurité alimentaire, doivent être en rapport avec la politique visant l‘autosuffisance alimentaire et la réduction de la dépendance vis-à-vis des importations des produits alimentaires dont la facture payée annuellement dépasse 2 milliards de dollars. Réfutant la concentration économique et le centralisme, il plaide pour l‘instauration d‘une véritable économie de marché fondée sur la concurrence et la compétitivité, ainsi que l‘industrialisation du pays pour asseoir un développement durable. Il promet une lutte acharnée contre le fléau du chômage endémique, le logement pour tous, ainsi que des soins de qualité et faciliter l‘accès à la sécurité sociale,tous ces points, selon lui, des droits imprescriptibles figurent dans son programme d‘action.
Rebaïne donne aussi une importance particulière au tourisme, dans la mesure où les potentialités existantes, notamment le tourisme saharien, à l‘exemple du Tassili et du Hoggar, mais également la Saoura, le Touat et bien d‘autres sites touristiques fascinants en Algérie, sont capables d‘accueillir des dizaines de milliers de touristes étrangers.
La seule région du Tassili et de Djanet ont connu un grand flux de touristes, principalement des Français et des Italiens où pas moins de 30.000 touristes ont visité cette splendide et magnifique région entre novembre 2008 et mars 2009. Concernant les droits politiques et sociaux, ce candidat à l‘élection présidentielle entend récolter beaucoup plus de voix que lors du précédent suffrage en 2004, et pourquoi pas le remporter.
Ainsi, Rebaïne tient à réaffirmer son attachement au respect scrupuleux de la Constitution en tant que loi fondamentale régissant la vie politique de la nation, mais il défend fermement, également, le libre exercice des droits politiques et syndicaux, tels la réforme des institutions politiques de l‘Etat, l‘alternance au pouvoir et le respect de la pratique démocratique sans aucune entorse.
Par Amar Aouimer
Fondamentalement contre la révision constitutionnelle
Conservateur et loyaliste (seul opposant au régime comme il est habitué à le répéter), le leader du parti «Ahd 54» et candidat à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain, en l‘occurrence, Ali Fawzi Rebaine, a rudement critiqué la dernière révision partielle de la Constitution, lors d‘un meeting animé hier, à Telagh, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbes, selon l‘APS.
Faisant une analyse de la situation du pays, Rebaine a estimé que «le gouvernement algérien a failli à sa mission». «Le peuple algérien vit une véritable misère et seul un changement peut redonner vie aux Algériens, notamment aux jeunes qui souffrent du chômage et ne pensent qu‘à l‘émigration clandestine», a-t-il déploré.
Rebaine a ajouté que «les projets d‘un million de logements et de deux millions de postes d‘emploi n‘ont jamais été concrétisés et le pays est sévèrement touché par la crise que les décideurs tentent de cacher».
«Seule une bonne volonté politique permettra de corriger le tir», a-t-il dit.
Parlant de la prochaine présidentielle, Rebaine a estimé que «le recours aux observateurs internationaux n‘est qu‘un leurre pour détourner l‘opinion publique», et indiqué que «des dépassements ont déjà été enregistrés».
Ainsi, Rebaïne pose véritablement la problématique de l‘exercice autoritaire du pouvoir politique, sachant qu‘il fustige catégoriquement toute action anticonstitutionnelle visant l‘accaparement des hautes fonctions de l‘Etat par la modification de la loi fondamentale.
A. A.
Le candidat Bouteflika qualifie la demande d‘audacieuse
Pas de retour sur la scène politique des personnes à l‘origine de la crise
Le candidat indépendant à l‘élection présidentielle d‘avril prochain, M. Abdelaziz Bouteflika a coupé court, hier, à tout éventuel retour sur la scène politique nationale des «personnes étant à l‘origine de la crise sanglante qu‘a vécue le pays».
Dans une rencontre de proximité consacrée au secteur de la santé, organisée à Tlemcen où il poursuivait sa campagne électorale, le candidat s‘est directement adressé, sans merci, à «tous ceux reprochant à la politique de réconciliation nationale de ne pas avoir inclus certains aspects de la crise».
Ferme et intransigeant sur cette question, M. Bouteflika n‘y va pas avec le dos de la cuillère. «Certaines parties me reprochent de ne pas avoir permis à des personnes de réinvestir la scène nationale comme si de rien n‘était, je dis tout de suite que je ne peux pas me permettre une pareille chose d‘autant plus que j‘ai eu déjà le cran auparavant de demander au peuple de pardonner. Je ne peux plus pousser plus loin la compréhension de mes concitoyens», affirme-t-il.
Une telle suggestion, le candidat la qualifie d‘ «audacieuse». «Hier, ils ont déstabilisé le pays et aujourd‘hui ils veulent revenir. C‘est quoi cette mascarade?» s‘interroge le candidat.
M. Bouteflika visait sans aucun doute, entres autres, les responsables de l‘ex-FIS dissous qui ont demandé à moult reprises de recouvrer leur droit d‘exercice politique au nom de la réconciliation nationale. Une revendication qui a même trouvé écho chez des partis politiques ayant réclamé l‘examen du volet politique dans le traitement du dossier épineux de la tragédie nationale. C‘est à tout cela que le postulant à un troisième mandat à la tête de l‘Etat a voulu répondre. «Une personne qui a fait autant de mal à son pays ne mesurera même pas l‘ampleur d‘une faveur» clame-t-il avant de lancer à leur égard : «Vous avez délabré le pays, que Dieu vous délabre un par un !».
Pour lui, ces dirigeants veulent saisir l‘opportunité du retour «des eaux à leur lit naturel» après avoir «pendant des années terni l‘image d‘Algérie». «Il est hors de question que je le décrète», martèle-t-il en soulevant au passage que seul le peuple pourrait trancher sur cette question.
Revenant justement sur cette époque noire qu‘a traversée le pays, M. Bouteflika a tenu à saluer la «bravoure» des éléments de l‘ANP qui ont su «sauver le pays» en qualifiant leur action de supérieure à celle de l‘ALN pour qui l‘ennemi était, du moins, clair.
«Je ne dis pas que l‘ANP est parfaite, elle a tout de même des imperfections, mais nous avons l‘obligation de lui rendre hommage et surtout l‘aimer avec ses imperfections», insiste-t-il. Il dira de même concernant les services de sécurité qui, «en dépit de certains dépassements commis» ont «su éviter le pire pour la nation». C‘est grâce aux efforts consentis par ces corps constitués que nous pouvons, estime le candidat, «aborder aujourd‘hui des thèmes, tels que la santé, pouvant paraître facultatifs en comparaison avec le volet sécuritaire».
De notre envoyée spéciale à Tlemcen : Sihem Henine
Voulant instaurer une politique globale de santé
Le Président veut revoir la gestion de ce secteur
Abdelaziz Bouteflika a plaidé, hier, pour une révision de la gestion du secteur de la santé, ceci en enclenchant une étude globale qui rassemblera tous les «éléments pouvant améliorer le secteur».
«Il faut qu‘une étude globale sur la politique de santé en Algérie soit menée dans ce sens, notamment, de ne plus limiter le secteur au nombre de médecins ou d‘infirmiers», a affirmé le candidat indépendant face à un parterre composé du personnel médical et paramédical, venu l‘écouter au Centre culturel de la ville de Tlemcen.
En effet, il est impératif, à son sens, que la gestion du secteur soit ouverte à des spécialistes en la matière, tels les ingénieurs, les juristes et les administrateurs.
«Un médecin a fait des études pour soigner les personnes, mais peut ne pas avoir des prédispositions pour la gestion», affirme-t-il.
Le candidat indépendant a également regretté l‘absence de personnel performant, pouvant prendre en charge, en termes d‘utilisation et d‘entretien, le matériel médical acheté par l‘Algérie pour des sommes colossales.
«Nous avons équipé des hôpitaux en matériel hyper-sophistiqué mais malheureusement à ce joursans aucune répercution directe sur l‘amélioration du suivi des patients», a-t-il affirmé. Pis encore, les malades envoyés à l‘étranger munis de dossier médical sont «souvent contraints de refaire leurs analyses dans le pays d‘accueil qui estime les résultats de ceux effectués en Algérie incomplets». Une situation «inacceptable» selon le candidat et à laquelle il faudra impérativement remédier.
S. H.
Plus de 70 troupes folkloriques pour Bouteflika
Avant de rencontrer les praticiens et cadres de la santé venus des wilayas limitrophes, le candidat Bouteflika a effectué un bain de foule de plusieurs mètres sur les deux boulevards de l‘indépendance et Akid-Lotfi qu‘il a parcourus à pied. Plus de 70 troupes folkloriques et des dizaines de «fantasia» sont mêlées aux centaines de citoyens sortis accueillir le candidat dans une ambiance pleine d‘entrain.
S. H.
L‘exemple de Ghaza
Appelant les Algériens à aller voter en masse le 9 avril prochain, le candidat indépendant, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que c‘est la seule manière de faire entendre une nouvelle fois la voie de l‘Algérie sur la place internationale.
«La voix de l‘Algérie et en off et ce n‘est pas avec du miel et du citron qu‘on pourra la guérir», ironise-t-il.
Pour étayer ses propos, le candidat n‘hésite pas à faire un parallèle avec l‘agression de Ghaza dans la mesure où si c‘était le peuple d‘Israël qui a été attaqué, le Conseil de sécurité des Nations-unies aurait réagi dans l‘heure qui aurait suivi. «Nous sommes dans une position de défensive face à des forces dominantes auxquelles la meilleure réponse sera votre contribution en votant en masse pour nous redonner la force dont le pays a besoin», dira-t-il.
S. H.
La campagne électorale s‘emballe
Louisa hausse le ton
La candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui a inauguré sa campagne électorale pour l‘élection présidentielle d‘avril 2009 depuis Sétif, tentera de séduire les électeurs, à travers une trentaine de meetings, avec le mot d‘ordre «Parce que la souveraineté populaire est l‘immunité nationale: la parole au peuple».
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, aux cours des différentes escales de son périple à travers l‘Algérie profonde, a passé en revue les grands axes de son programme qui propose des «solutions applicables» qui se sont avérées «crédibles» au regard des retombées de la crise mondiale. La SG du PT s‘est engagée, une fois élue, à organiser des élections législatives anticipées ainsi qu‘à «asseoir une véritable démocratie à travers la consécration de la souveraineté populaire», avant de promettre de se pencher sur toutes les questions non encore réglées dont «la réhabilitation des libertés collectives». Hier elle s‘était rendue à Bouira (Maison de la culture) et l‘après-midi, elle a fait escale dans la ville côtière de Dellys (salle Omnisports). La candidate à l‘élection présidentielle du PT a affirmé, vendredi à Guelma, que le scrutin du 9 avril prochain représente un rendez-vous «historique» promettant au cas où elle serait élue d‘opérer une "rupture" avec la politique actuelle. «C‘est (la présidentielle) un rendez-vous historique. Nous devons mettre fin à la politique de bricolage. Vous devez être vigilants et aller voter massivement pour donner une leçon aux étrangers et à certains à l‘intérieur du pays», a-t-elle déclaré lors d‘un meeting organisé à la Maison de la culture.
Au fur et à mesure que la date du scrutin approche, la pasionaria de la scène politique nationale hausse le ton et égratigne, au passage, le président de la République. Vendredi, elle a remis en cause les chiffres donnés par le gouvernement durant la période 2004-09 les jugeant «contradictoires avec la réalité du terrain». «Entre 2004 et 2009, nous avons enregistré un taux de chômage très élevé, des centaines d‘entreprises ont été fermées et d‘autres privatisées", a-t-elle déclaré, ajoutant qu‘il a été également décidé de privatiser les banques. Une décision, qui s‘est-elle félicité «nous avons pu bloquer». Poussant plus loin ses critiques envers le chef de l‘Etat, elle affirme qu‘il existe, des «contradictions au sommet de l‘Etat qu‘il faudra prendre en charge». Une prise en charge qui, selon elle, ne peut se réaliser, sans l‘aide du peuple qui est «le maître souverain de ses décisions», promettant si elle est élue d‘opérer une «rupture» avec la politique actuelle, caractérisée, avait-elle souligné, «par l‘accord d‘association avec l‘UE ainsi que la décision d‘adhérer à l‘Organisation mondiale du commerce (OMC)». Notre Parti, a-t-elle rappelé était «le seul à s‘y être opposé». Selon la candidate du PT, «l‘Algérie est devant une impasse et le moment est venu de sortir le pays de la crise», lançant à l‘adresse de ses sympathisants et militants, «nous sommes capables de construire le pays sans l‘aide de l‘étranger».
Critiquant les politiques économiques inspirées par l‘UE, Louisa Hanoune s‘inscrit dans la lignée en droite ligne des nationalistes purs et durs.
Par Sadek Belhocine
Charte pour la paix et la réconciliation nationale
Louisa Hanoune relève des contradictions et des insuffisances
«Le Charte pour la paix et la réconciliation nationale contient non seulement des contradictions mais des insuffisances qu‘il faudra prendre en charge. Cela prouve aussi que le pays n‘est pas encore sorti complètement de la crise», a souligné, hier, Louisa Hanoune à Bouira devant une foule composée essentiellement de jeunes.
La candidate du PT à l‘élection présidentielle a en outre affirmé que cette charte «est loin de satisfaire les doléances des victimes de la tragédie nationale qui ont payé le prix fort dont la wilaya de Bouira en fait partie», estimant qu‘ «il est temps de se concentrer sur tous les dossiers par le biais de la souveraineté populaire, que la vérité soit divulguée et panser toutes les blessures loin de toutes vengeances». Pour Mme Hanoune, même « si la situation sécuritaire s‘est nettement améliorée, il est nécessaire de la consolider par des mesures concrètes ». Elle propose à ce propos, de « rendre aujourd‘hui la parole au peuple et nous demandons pour cela que le peuple nous délègue », soulignant que le parti l‘a choisie candidate à la présidentielle avec un programme riche en propositions dans les domaines qui touchent également les volets politique et économique.
Politique du logement
L‘approche innovante de Mohamed Saïd
C‘est M‘Sila, la première ville où Mohamed Said a entamé, vendredi son périple électoral à l‘intérieur du pays. Sur sa route vers cette ville, il s‘est arrêté successivement à Sidi Aïssa et Aïn El Hadjel. A 15 heures, il a animé un rassemblement populaire au palais de la culture Guenfoud El Hamlaoui à M‘Sila. Et, hier, il avait rendez-vous à Jijel la féérique. Au-delà des questions économiques, il y a la question du logement, préoccupation majeure des Algériens. Les candidats à l‘élection présidentielle d‘avril 2009 n‘insistent pas trop sur cet aspect. Pourtant, la problématique aurait dû retenir l‘attention des postulants à la magistrature suprême. L‘électorat, de tous âges et de toutes conditions sociales, attendent beaucoup des prétendants à la présidence pour éclairer leurs lanternes sur cette question. «Tous les moyens seront mobilisés pour enrayer la crise du logement », est le leitmotiv qui revient à la bouche des candidats. Termes généreux et trop vagues pour susciter la curiosité des mals logés. Mohamed Saïd, lui, développe une autre approche du problème. Une approche innovante de par son originalité. Il a pensé à ceux qui n‘ont pas bénéficié ou qui ne bénéficieront pas de logements qui entrent dans les programmes mis en œuvre par le gouvernement. Il mise sur la création d‘une caisse nationale de caution des loyers d‘habitation. Ils sont des milliers d‘Algériens, généralement de couches nécessiteuses ou de simples salariés qui se saignent les quatre veines pour payer un loyer prohibitif pour un simple deux ou trois pièces dans des quartiers populeux des villes d‘Algérie. Et loin du confort qui permet une vie décente. Cette caisse est l‘exemple type de ce qui se pratique dans certains pays développés.
L‘aide au logement, c‘est de cela qu‘il s‘agit. Une aide destinée à tous ceux qui touchent le SMIG et qui rencontrent des difficultés à s‘acquitter d‘un loyer au prix du marché. Une politique sociale qui permet de maintenir une certaine cohésion sociale et qui a l‘avantage de toucher un grand nombre de candidats au logement et qui ne peuvent prétendre à la réalisation de leur propre logement.
L‘autre approche innovante développée par Mohamed Saïd dans ce volet qui intéresse au plus haut point les citoyens, est la mise au point d‘un système bancaire incitatif pour la réalisation et l‘achèvement des projets d‘habitation privée. Cette approche, elle aussi, aura l‘avantage de toucher une masse d‘Algériens qui ne sont pas éligibles aux crédits classiques offerts par les banques ou les institutions financières. Salaires trop bas et les règles prudentielles émises par les établissements financiers excluent de facto de ce circuit les petites bourses. Ce système bancaire incitatif que compte mettre en œuvre le candidat Mohamed Saïd, soulagera, sans nul doute, les milliers d‘Algériens qui éprouvent d‘énormes difficultés à achever leurs constructions entamées depuis des années et qu‘une loi votée récemment par le Parlement donne un délai de cinq ans aux promoteurs pour terminer la construction, sous peine de sanction. Programme de logements sociaux locatifs, sociaux participatifs, logements ruraux, RHP (résorption de l‘habitat précaire), promotionnel, et d‘autres encore, lancés sur concours du Trésor public, n‘ont pas réussi à juguler la crise de logement qui s‘accroit d‘année en année, sans que des solutions fiables ne soient en vue. Il serait intéressant de piocher dans cette voie pour abaisser, un tant soit peu, la tension sur l‘accès au logement.
S. B.
Moussa Touati, candidat du FNA
«Je dissoudrai l‘APN…»
Le président du FNA et candidat à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain, qui sillonne les wilayas de l‘est du pays, donne l‘impression d‘avoir définitivement rompu avec sa traditionnelle réserve, dès lors qu‘il s‘agit de critiquer le pouvoir.
A la faveur de la campagne électorale, qui a démarré jeudi dernier, Moussa Touati ne cesse de fustiger certains choix et politiques initiés par le pouvoir qu‘incarne le président candidat, Abdelaziz Bouteflika. Hier à Guelma, il est encore monté d‘un cran en jetant le discrédit sur l‘assemblée populaire nationale.
«Je dissoudrai l‘APN, du fait qu‘elle s‘est inscrite en porte à faux avec les intérêts du peuple», a-t-il déclaré avant d‘indiquer que ce sera sa première décision si jamais il est élu à la magistrature suprême.
C‘est pour la première fois que le président du FNA, qui adopte ainsi la même position que celle exprimée par la secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, se prononce avec clarté à propos de la chambre basse, car auparavant, il se contentait seulement de soutenir qu‘il est en faveur d‘un régime parlementaire. Un point bien inscrit d‘ailleurs dans son programme électoral.
Pour Moussa Touati, dont c‘est la première participation à la course pour le Palais d‘El Mouradia, «le temps est venu pour provoquer le changement en Algérie et imposer l‘exercice du pouvoir par le peuple». Poursuivant son discours, Touati, se montrant optimiste, a estimé qu‘il est «possible d‘atteindre cet objectif qui va nous permettre de corriger les erreurs du passé, à l‘origine de la marginalisation et de l‘exclusion de larges pans de la société.
Nous militons pour un Etat de droit qui consacre la justice et l‘équité entre les algériens sans exception en garantissant l‘égalité des chances».
Devant une salle où l‘assistance est composée majoritairement de jeunes, le candidat, qui semble avoir résolument opté pour un discours franc et limpide, qui n‘est donc pas fait de nuances et de demi-mots , a fustigé «les disparités sociales et le mépris affiché dans l‘application des lois en vigueur». Aussi, il a prôné «la réhabilitation de l‘Etat de droit, la lutte contre le chômage, la reconsidération et la promotion de l‘homme en tant que moteur principal du développement». Il a appelé à un vote massif, en lançant à l‘adresse de l‘assistance: «votre bulletin de vote représente une arme avec laquelle vous pouvez provoquer le changement en Algérie».
Par Amine Salama.
Les candidats à l‘élection présidentielle et la question de l‘après-pétrole
Pr Chamseddine Chitour* : «Les vœux pieux ne suffisent pas»
En sa qualité de directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles, le Pr Chamseddine Chitour estime que la dimension environnementale est totalement absente dans les programmes des candidats à la présidentielle. «Les candidats font tous preuve de bonne volonté sur la nécessité d‘aller vers les énergies renouvelables, mais en lisant leur programme, il n‘y a aucune proposition concrète, à part celle du candidat sortant», a-t-il indiqué hier sur les ondes de la chaîne III. Pour le Pr Chitour, «ils sont, certes, de bonne foi mais les données sont incontournables et les faits sont têtus, les voeux pieux ne suffisent pas, il faut des programmes articulés».
Le Pr chitour reconnaît que «les idées sont bonnes, mais dans le cadre d‘une campagne électorale, les candidats n‘ont pas forcement les moyens scientifiques et informationnelles pour donner des détails sur leurs actions dans ce domaine». Le Pr chitour estime que les propositions qui doivent émaner des différents candidats doivent s‘articuler autour de plusieurs axes tels que «prendre le pouls de la société et savoir dans quel environnement international nous sommes pour proposer des solutions rationnelles suivis de faits.» Le directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles recommande le «parler vrai pour pouvoir mobiliser la population autour d‘un projet.»
Utiliser les ressources pétrolières a bon escient, aller vers des projets porteurs en faisant contribuer l‘université et les universitaires, font également partie des propositions que devraient véhiculer le candidats à la magistrature suprême selon ce dernier.
Des propositions qui doivent être le fruit de spécialistes, «car la vision que nous avons, c‘est que sur cette question d‘énergies renouvelables, les candidats ne détaillent pas ce qu‘ils veulent faire, les aspects techniques sont absents de leurs programmes.»
Une réelle stratégie énergétique, voilà ce qu‘il faut pour que l‘Algérie construise une économie hors hydrocarbures; «ce qui a été fait jusqu‘à présent est anecdotique, marginal et aléatoire», pour le Pr chitour, qui estime que les propositions des candidats doivent être concrètes.
A ce sujet, il a préconisé de «fermer le robinet des énergies fossiles et aller vers des économies d‘énergie; en économisant 20% de l‘énergie, c‘est l‘équivalent de 6 millions de tonnes de pétrole, ce qui donne 3 milliards de $, de quoi refaire le système éducatif 3 fois», a tenu à préciser le Pr chitour.
En espérant que le nouveau Président de la république ait à cœur cette question de la mise en place d‘une stratégie énergétique, le Pr chitour a indiqué que c‘est une voie vers laquelle nous allons à marche forcée. «L‘Algérie est l‘un des pays les plus riches au monde en terme d‘énergie solaire, il ne faut pas perdre ce que nous savions déjà faire dans les années 80.
Il faut dés maintenant, faire des investissements massifs dans l‘éolien, le solaire et la géo-thermie; 200 sources géo thermiques ne sont pas utilisés rationnellement.»
Il faut aller vers un cap énergétique, c‘est une des urgences de l‘heure pour le Pr chitour qui estime, enfin, que «sur la question des enjeux économiques, les candidats à la présidentielle en parlent de manière trop rapide, je ne perçois pas cette volonté d‘aller de l‘avant».
Par Rabah Nouari
*Directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles.
Election -sensibilisation
Départ de la caravane présidentielle du groupe d‘animation de jeunes du FLN
La caravane présidentielle du groupe de jeunes du Front de libération nationale (FLN) s‘est ébranlée hier de la Place des Martyrs (Alger) dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur l‘importance de la prochaine échéance électorale. Cette caravane qui regroupe des étudiants et des sportifs sillonnera les wilayas de l‘Est et de l‘Ouest du pays pendant 12 jours en vue de sensibiliser les citoyens sur l‘importance de l‘élection présidentielle et du devoir électoral et les convaincre de voter en faveur du candidat indépendant M. Abdelaziz Bouteflika. Mme Sakina Messaadi, ancienne ministre chargée de la Communauté algérienne à l‘étranger a indiqué à cette occasion que "le temps est venu pour les jeunes d‘exprimer leur choix et leur soutien au moudjahid Abdelaziz Bouteflika dans ses efforts d‘édification de l‘Algérie" tout en les appelant à investir le champ politique. Le chercheur algérien établi aux Etats-unis Youcef Toumi a souligné de son côté l‘importance du rôle de la jeunesse dans la construction du pays affirmant que cette catégorie est "l‘élément essentiel sur lequel s‘appuient les pays avancés dans leur développement" L‘étudiant Amine qui dirige cette caravane a précisé que celle-ci ira à "la rencontre des jeunes et des citoyens pour les convaincre d‘accomplir leur devoir électoral en tant qu‘expression de la véritable citoyenneté" La caravane est baptisée du nom du défunt Ahmed Youcef Toumi plus connu sous le nom de guerre "Kiyas".
Le coup d‘envoi de la caravane a été donné en présence de militants du FLN, des autorités locales de la commune de la Casbah, de moudjahidine et de citoyens.
(APS)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.