Plusieurs personnes, qui présentaient des symptômes d'une intoxication certaine, ont été évacuées à l'hôpital de Boghni, 50 km au sud de Tizi Ouzou, ces deux derniers jours. Au total, et jusqu'à hier après-midi, 50 personnes ont été admises au service des urgences, selon une source locale. Le bilan est provisoire, d'autres cas peuvent être encore signalés. Les victimes sont toutes originaires du village Tagmount, d'Arch Ath Koufi. Même si l'origine exacte de cette intoxication n'est pas détectée pour le moment, tout porte à croire que ce sont les quatre sources d'eau du lieudit Tazmourt N'Omar, d'où les villageois sont alimentés, qui en sont la cause, selon un villageois d'Ath Koufi. Les eaux des dernières pluies diluviennes qu'a connues la région auraient infiltré la conduite d'eau qui dessert ce village. Le premier cas a été signalé lundi matin. La personne qui souffrait de douleurs aiguës, a été évacuée vers les urgences médicales de l'hôpital de Boghni. Par la suite, notamment durant la journée d'hier, des dizaines d'autres personnes du même village ont été évacuées pour le même motif. Aucun cas grave n'est à signaler pour le moment. Les victimes sont toutes sous observation médicale. Le personnel médical de l'hôpital de la ville de Boghni est sur le qui-vive et tous les moyens ont été mobilisés pour gérer la situation et prendre en charge dans les meilleures conditions les malades qui ont afflué durant toute la journée d'hier et de mardi. Les autorités locales ont décidé, comme première mesure d'urgence, de fermer les vannes de ces quatre sources d'eau. Des échantillons d'eau ont été envoyés à des laboratoires spécialisés pour détecter la bactérie qui a contaminé les habitants du village. Les résultats des analyses bactériologiques, selon une source hospitalière, seront connus au plus tard aujourd'hui. Un villageois nous a indiqué, en outre, que les quatre fontaines de Tazmourt N'Omar, ont été nettoyées le mois dernier par les villageois. Le manque d'eau potable dans les robinets a contraint les villageois à s'approvisionner au niveau des anciennes fontaines et des sources naturelles. Certaines régions connaissent une pénurie d'eau depuis plus de deux mois. Du jamais vu, jusque-là !