L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a préconisé le recasement des commerçants informels pour mettre fin à l'anarchie qui caractérise cette activité. Pour cela, l'organisation des commerçants, par la voix de son secrétaire général Salah Souilah, a demandé la réouverture des espaces commerciaux fermés, à savoir les souk el fellah. Selon lui, recaser ces commerçants dans ces espaces est la solution adéquate pour mettre un terme à cette activité qui a pris des proportions inquiétantes. Pour M. Souilah, le phénomène du commerce informel ne cesse de grandir. Il estime le nombre total de commerçants illicites à 800 000, précisant dans ce sens que 600 000 sont des commerçants permanents alors que les 200 000 autres sont des commerçants occasionnels. Intervenant lors du forum organisé hier par le quotidien arabophone El Wassat, le patron de l'UGCAA, qui plaide pour une solution «organisationnelle», a indiqué que cette initiative nécessite un travail de collaboration entre les ministères du Commerce et de l'Intérieur et des Collectivités locales. Evoquant la question des produits contrefaits alimentant le marché informel, M. Souilah a indiqué que «la prolifération de ces produits introduits par les frontières est due au manque de contrôle, d'où la nécessité d'intensifier les opérations de contrôle à ce niveau. Revenant par ailleurs sur l'envolée des prix des fruits et légumes durant le mois du Ramadhan, l'orateur en a imputé la responsabilité aux commerçants. Selon lui, «la hausse a été décidée par les commerçants et non par les producteurs». Il est à signaler que la flambée des prix de certains produits, dont les fruits et légumes, avait atteint des proportions jamais égalées, enregistrant une augmentation oscillant entre 100 et 150%. La solution, selon lui, pour mettre un terme à ces pratiques, consiste en l'intervention des pouvoirs publics qui doivent procéder à des contrôles. Répondant à une question relative à l'acquisition par les boulangers de groupes électrogènes, le secrétaire général de l'organisation des commençants a fait savoir que «l'opération est en cours», tout en précisant que «les dossiers des fournisseurs de ces appareils ont été déposés récemment par la commission installée par l'UGCAA au niveau de la BADR. Pour les quelques 5000 bénéficiaires de cette opération, la procédure d'acquisition consiste en l'octroi d'un crédit bancaire d'environ 100 millions de centimes. Les boulangers doivent fournir un apport de 10% du montant alors que le reste de la somme est remboursable en dix ans. Il est à préciser que l'objectif de cette opération est d'éviter les pertes dues aux délestages récurrents d'électricité qui engendrent des pertes énormes aux producteurs de pain. Cet état de fait avait poussé plusieurs d'entre eux à baisser rideau. Résultat : le nombre de boulangers est passé de 17 000 à 14 000.