Vingt-cinq banques et établissements financiers sont en activité actuellement, selon la Banque d'Algérie qui a publié le 2 janvier dernier une note à ce sujet. La Banque centrale n'a pas intégré dans ses statistiques l'établissement HSBC (Grande-Bretagne) et Salam Banque (Emirats arabes unis) qui ont ouvert des agences respectivement en mai et en octobre, sans fournir d'explication sur cette omission. Six banques publiques sont parmi ces institutions auxquelles s'ajoute une banque spécialisée dans le financement de l'agriculture, à savoir la Caisse nationale de mutualité agricole. Parmi les banques étrangères en activité, on compte désormais Al Baraka, City Bank, Arab banking corporation, Natexis, Société Générale, Arab Bank, BNP Paribas, Trust Bank, Housing Bank for Trade and Finance, Gulf Bank, Fransabank Al-Djazaïr et Calyon. Au total, elles sont au nombre de douze. Viennent ensuite les établissements financiers au nombre de six. Ils sont représentés par la Société algérienne de leasing mobilier, la Société de refinancement hypothécaire, Sofinance, Arab Leasing Corporation ainsi que Maghreb Leasing Algérie et Cetelem. Ces derniers ne collectent pas de dépôts auprès du public, mais en intermédiation bancaire. L'ensemble de ces établissements intervient aussi bien dans le financement des entreprises que dans l'octroi de crédits aux particuliers. Le financement de l'économie par les banques publiques et privées a atteint, en 2008, les 2400 milliards de dinars, soit plus de 25 milliards d'euros. Le financement des entreprises se situe à hauteur de 90%, le crédit immobilier constitue 6% et le crédit à la consommation 4%. Stabilisation du marché bancaire La contribution de ces banques au financement des investissements a été soulignée par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, en décembre dernier à l'Ecole supérieure de banque à l'occasion de la présentation d'une communication sur la stabilité financière et le développement du secteur bancaire en Algérie. Le gouverneur avait précisé que les banques ont acquis cette importance dans le financement des investissements en raison du faible niveau du développement des marchés financiers. Cette place centrale conduit, selon lui, les autorités à renforcer la solidité du système bancaire. Des mesures sont prises pour le renforcement du secteur comme le projet de modernisation des centrales, y compris la centrale des impayés aux particuliers pour améliorer la gestion des risques par les banques. Les évolutions attendues de ces dernières concernent aussi l'extension de leur réseau, selon le gouverneur. En 2007, il y avait un guichet bancaire pour 25 700 habitants, ce qui est jugé insuffisant.