Nouveau rebondissement dans le projet de la construction de l'usine Renault en Algérie. Carlos Ghosn, président directeur général du groupe automobile français Renault, a exprimé son souhait de voir ce projet se réaliser en Algérie. Il a été plus loin en annonçant l'organisation d'une visite en Algérie pour finaliser l'accord sur ce projet entamé par les deux pays depuis plus de deux années. Dans une déclaration à l'APS à la veille de l'ouverture du salon de l'Automobile de Paris, le numéro un de Renault a souhaité «l'ouverture prochaine d'une usine de la marque au losange en Algérie». Il n'a pas écarté une visite dans le pays «pour pouvoir concrétiser lui-même ce projet». «Nous négocions et j'espère que bientôt nous allons pouvoir finalement concrétiser. Nous communiquons sur décision. Pour l'instant, on n'en n'est pas là, mais ça progresse bien», a-t-il déclaré en marge du lancement d'une nouvelle gamme de voitures Renault. «J'espère que bientôt nous pourrons aboutir et que j'aurais la charge moi-même de visiter l'Algérie pour pouvoir concrétiser ce projet», a-t-il affirmé. Les négociations entre l'Algérie et la France pour l'implantation de cette usine en Algérie ont abouti à la signature d'un accord-cadre signé le 25 mai dernier après 15 mois de discussions intenses. Le pacte de partenariat entre Renault et la société nationale des véhicules industriels (SNVI), son partenaire algérien, devait être signé au courant du mois de septembre, selon ce qu'avait annoncé l'ex-ministre de l'Industrie, Mohamed Benmeradi, qui a informé également que cette usine sera implantée à Tlilet dans la ville d'Oran. Chérif Rahmani, l'actuel ministre de l'Investissement, de la PME et la Promotion des investissements, préfère temporiser. Fraîchement installé à la tête de ce département, il a récemment déclaré que «ces projets ont besoin de sérénité». Le démarrage effectif de la fabrication des véhicules de la marque Renault devrait intervenir dans les 14 mois qui suivent la création du pacte d'actionnariat et non pas dans les 18 mois suivants, comme initialement prévu. Une fois la production lancée, l'usine Renault produira 75 000 voitures par an, avant d'atteindre progressivement 150 000 unités, dont une partie sera destinée à l'exportation. L'usine produira des véhicules avec un taux d'intégration de la production nationale de 20% à 25% dans une première étape et qui pourrait passer à 60% avec l'intégration des segments pneumatique et vitrage.