Le moins chauvin des supporteurs du CRB était convaincu d'une chose à l'issue de la contre-performance concédée vendredi dernier par ses favoris face à l'USMBA (0-0) : c'est que Guillermo Arena n'avait pas l'envergure d'entraîner le CRB. Il faut dire qu'au coup de sifflet final de l'arbitre, le jeune entraîneur italo-suisse a eu droit à une véritable bronca de la part du trop exigeant belouizdadi qui visiblement lui a imputé la responsabilité de cet échec : «Tu as failli tactiquement !», lui ont reproché les ultras du Chabab qui avaient du mal à digérer ce nul inattendu sur le terrain du 20-Août. Certains ont eu des mots encore plus durs à l'endroit de Arena au point où ils l'ont sommé de plier bagage et de rentrer chez lui. «Depuis que tu es venu, notre équipe a perdu son football. Le CRB est trop grand pour toi. On ne veut plus de toi.» Mais en dépit de toutes les critiques qu'il a essuyées ce jour-là, Arena s'est montré inébranlable. D'ailleurs, il a même tenu, à la fin du match, à minimiser la colère du public dont il fut la cible privilégiée : «Les supporteurs ont le droit d'être mécontents. C'est normal qu'ils soient déçus après un nul à domicile. Mais c'est ça le football. Il y a des matches où la chance vous tourne le dos comme ce fut le cas aujourd'hui où nous avons raté une multitude d'occasions nettes de scorer», dira Arena qui a soutenu que l'expulsion à ses yeux «injuste» de Abdat à la 40' fut le tournant du match. «C'est un fait de match qui nous a joué un mauvais tour. Jusqu'à ce moment nous avions le match en main. Mais à dix contre onze, il nous était difficile de marquer même si en dépit de cette infériorité numérique nous avons continué à dominer copieusement notre adversaire», a-t-il expliqué. Arena, qui affirme ne pas se sentir menacé au CRB, reste serein pour la suite de son parcours avec les Rouge et Blanc : «Nous ne sommes qu'en début de saison. L'heure n'est pas au bilan. Certes nous avons perdu cinq points durant nos deux derniers matches, mais il ne faut pas oublier que nous avons fait le plein lors de nos deux premières sorties de la saison dont une victoire à Saoura. De toutes les façons, je ne me fait aucun souci pour mon équipe. Cela aurait été peut-être le cas si on n'était pas parvenu à créer les très nombreuses occasions de but. Tant qu'on arrive à porter le danger dans les buts adverses à plusieurs reprises, cela veut dire que nous sommes sur la bonne voie. Il suffit juste de résoudre le problème de l'efficacité qui nous pénalise depuis le début de la saison.» Un mois d'octobre décisif pour le CRB Déjà décrié après seulement quatre journées de championnat, le coach du CRB Guillermo Arena sera attendu au tournant prochainement par ses détracteurs puisque son équipe aura à livrer une série de matches très délicate. En effet, rien que pour la première semaine du mois d'octobre, les Belouizdadis effectueront consécutivement deux périlleux déplacements. D'abord lors de la prochaine journée à Oran où le Chabab affrontera une équipe d'El Hamri qui visera sa première victoire à domicile. Les hommes de Arena enchaîneront par la suite par un long voyage à Cirta pour jouer le CSC de Roger Lemerre. Et ce n'est pas tout. Les Rouge et Blanc devront aussi jouer hors de leur terrain du 20-Août puisqu'ils recevront au stade du 5-Juillet leur voisin mouloudéen dans un derby algérois explosif. Enfin, le CRB ponctuera sa série marathonienne par un autre déplacement en Kabylie où il rendra visite à une équipe de la JSK avide de revanche après sa défaite en aller et retour la saison passée face à ces mêmes belouizdadis. C'est autant dire que le moindre faux pas risque de coûter sa place au jeune entraîneur du CRB sachant que le président Gana a déjà mis en garde ce dernier qu'il n'était pas prêt à passer sous silence d'autres contre-performances. Réussira-t-il à passer ses «tests» avec succès ? Réponse le mois prochain.