Le Sommet des pays euro-méditerranéens a pris fin hier. Les chefs d'Etat et de gouvernement se sont entendus sur plusieurs actions à mener en commun. Outre le dossier du renforcement de la sécurité mutuelle, les dirigeants des 10 pays méditerranéens ont convenu de développer les actions de lutte contre l'immigration clandestine et de coopération économique. Le dossier malien a été également abordé. La rencontre de La Valette (Malte) a permis en effet aux pays participants d'exprimer leur détermination à une coopération plus significative. Hier, le président tunisien Moncef Marzouki a annoncé la création d'une task force face à «l'urgence absolue» des problème posés par l'immigration des pays du Sud vers le Nord. «C'est bien de parler de développement, de réseaux d'énergie solaire, mais l'urgence absolue pour moi, l'urgence démocratique c'est l'immigration», a-t-il déclaré. «J'ai proposé et le sommet a validé la création d'une task force pour empêcher cette émigration et secourir ces gens afin d'éviter ces tragédies en mer», a-t-il ajouté. Le président tunisien a annoncé la tenue prochaine dans son pays d'une réunion au niveau des ministres en charge de la sécurité, de l'immigration et des questions humanitaires pour mettre au point les détails techniques de la task force. La Déclaration de Malte adoptée par les 10 chefs d'Etat et de gouvernement arabes a souligné que la gestion des flux migratoires ne peut pas être atteinte uniquement au moyen des mesures de contrôle. Elle requiert aussi une action concertée pour affronter les causes fondamentales de la migration avec le développement d'une solidarité efficace, rapide et tangible, ajoute-t-elle. Le président français François Hollande a évoqué, quant à lui, «deux défis», à savoir celui «d'accompagner la transition démocratique et le respect des droits des peuples» et «la croissance qui doit être stimulée au nord de la Méditerranée». Sur le dossier malien, les pays participants ont convenu à trouver une solution rapide qui conserve l'intégrité territoriale, l'unité nationale et la souveraineté du Mali. Les pays participants ont exprimé leur «soutien» à la stratégie régionale développée par les pays de la région du Sahel. Le sommet du dialogue 5+5 a réaffirmé, également, la nécessité de combattre le terrorisme et le crime organisé transnational qui mettent en péril la sécurité et la stabilité de la région.