Des chefs d'Etat et de gouvernement du dialogue 5+5 entre les deux rives de la Méditerranée ont plaidé vendredi à La Valette (Malte) pour une coopération euro-méditerranéenne « forte » dans les domaines sécuritaires et économiques. « Notre objectif principal au sommet de Malte est de créer les bases pour une coopération forte dans divers domaines, notamment sécuritaire et économique », a indiqué le Premier ministre maltais, M. Lawrence Gonzi, à l'ouverture des travaux du 2ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du dialogue des pays de la Méditerranée occidentale 5+5, dont l'Algérie. Il a souligné, par ailleurs, la nécessité de répondre aux défis économiques des pays de la rive sud de la Méditerranée, notamment ceux touchés par le «printemps arabe » de façon à permettre un «succès de la transition ». De son côté, le président du Conseil des ministres italiens, M. Mario Monti, a indiqué que les pays du dialogue 5+5 sont déterminés à renforcer leur coopération dans tous les domaines. «Nous devons améliorer le processus et promouvoir un dialogue politique pour pouvoir ouvrir la porte aux acteurs importants de la société civile et transformer la région méditerranéenne en un lieu de justice de démocratie et de développement économique et social », a-t-il ajouté. Il a estimé que « le dialogue nous ouvre le chemin vers une coopération de plus en plus étroite ». « Nous devons utiliser de manière concrète et rationnelle toutes les ressources disponibles dans les pays du sud de la Méditerranée et répondre aux nécessité des peuples de la région en termes de développement économique, social et de démocratie », a-t-il dit. Le président mauritanien, M. Mohamed Ould Abdelaziz, a estimé, pour sa part, que la rencontre de Malte offre l'opportunité pour les pays du pourtour méditerranéen de relancer le dialogue politique et de discuter en profondeur de la question de l'immigration illégale. «L'objectif principal de ce sommet est aussi de contrecarrer le phénomène négatif de la migration illégale », a-t-il précisé. Il a souligné aussi la nécessité d'une coopération «équitable et équilibrée » entre les pays du dialogue 5+5. Le président tunisien, M. Moncef Merzouki, a considéré, quant à lui, que «c'est maintenant l'heure d'établir un chemin démocratique commun pour la stabilité et la paix », dans la région, appelant, à cette occasion, au respect du caractère spécifique et des valeurs sacrées de chaque pays. Le sommet du groupe 5+5, qui est une enceinte de dialogue politique informel, vise à «redynamiser et promouvoir » la discussion entre ces dix Etats sur notamment la question «cruciale » de l'immigration clandestine. Le sommet 5+5, qui réunit les pays du Maghreb arabe (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie) et cinq pays de l'Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte), permettra d'aborder divers thèmes tels que la sécurité, la défense et la coopération économique et fera le point sur de nouveaux domaines de coopération comme l'éducation, l'environnement et l'énergie. En tant qu'initiative pour la sécurité transméditerranéenne, l'objectif du dialogue 5+5 est d'instaurer une coopération plus étroite entre les cinq membres de l'UE et les cinq pays de l'Union du Maghreb arabe par le dialogue politique et en encourageant une meilleure gestion des ressources dans le but de renforcer l'indépendance régionale et le développement.