Travaux - Le 2e sommet de haut niveau du dialogue 5+5, réunissant les pays du Maghreb arabe (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie) et cinq pays de l'Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte), a poursuivi aujourd'hui à La Valette (Malte) ses travaux. Une nouvelle session de discussions a eu lieu toute la matinée, même si certains chefs d'Etat et de gouvernement étaient déjà repartis dans leurs pays à l'instar du président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mario Monti. Une conférence de presse finale est prévue vers 10H30 GMT pour présenter les conclusions du sommet rassemblées dans une Déclaration de Malte. A l'issue de la première séance de travail, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci a indiqué que les pays membres du dialogue 5+5 «se sont engagés à mobiliser toutes les énergies pour lutter contre le terrorisme». Concernant la situation au Mali, il a indiqué que les Etats membres ont exprimé leur volonté d'aider le gouvernement malien jusqu'à ce qu'il puisse arriver à sécuriser son territoire et son unité. Sur cette question, le chef de la diplomatie algérienne avait indiqué, à l'ouverture des travaux, qu'il sera aussi question du soutien aux pays de la région notamment ceux du Sahel, insistant sur le fait que l'aide au Mali «doit être politique» et que l'Algérie ne ménagera aucun effort pour «mobiliser toutes les énergies pour la paix» dans la région. Le groupe 5+5 a, en outre, décidé de renforcer le dossier relatif à la sécurité alimentaire, de consolider la coopération en matière de transport, d'environnement et de la formation dans tous les domaines. M. Medelci a qualifié de sereines et de franches les discussions entre les membres des pays du dialogue 5+5. Il a indiqué, par ailleurs, que l'Algérie va plaider, lors de ce sommet, en faveur de la mise en place de dispositions permettant de faciliter les déplacements des personnes dans la région euro-méditerranéenne où subsistent encore des obstacles. «Nous allons saisir l'opportunité de ce sommet pour évoquer cette question et appeler les pays (du nord de la Méditerranée) à prendre les dispositions nécessaires pour faciliter ces déplacements en prenant en considération la dignité et le respect des gens», a-t-il ajouté. Rappelons qu'il s'agit du premier sommet depuis neuf ans pour ce forum lancé à Rome en 1990. C'est aussi la première fois que les dirigeants du 5+5 se réunissent depuis la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et du leader libyen Mouammar Kadhafi, tué peu à Syrte le 20 octobre 2011.