La pression sur le foncier industriel diminuera dans quelques années. Sur un projet de 42 nouvelles zones industrielles, quatre seront réceptionnées d'ici 2014, ont indiqué hier des responsables de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), à l'occasion de la rencontre débat organisée en marge du salon «Alger Industries», qui prendra fin aujourd'hui. La totalité du programme devra être réceptionné en 2017 afin de répondre aux besoins des investisseurs à travers tout le pays, a indiqué Amel Makhane, cadre supérieur à l'Aniref. Elle a rappelé que le Conseil national de l'investissement (CNI) a chargé, en mai dernier, l'Aniref de la réalisation du programme d'aménagement de 42 zones industrielles. Les zones industrielles qui seront réalisées répondront aux standards internationaux et seront construites notamment au niveau de sites au long des axes structurants, à l'instar de l'autoroute Est-Ouest et de la future rocade des Hauts-Plateaux et au Sud. Doté d'une enveloppe de 88 milliards de DA, la superficie totale des 42 zones sera de 9572 hectares. Elles seront limitrophes aux infrastructures de base et les centres de recherche, a précisé Mme Makhane, ajoutant que 27 zones seront réalisées au nord, 10 dans les Hauts-Plateaux et 5 au Sud. L'Agence a initié le développement d'un Système d'information géographique, le SIG, pour gérer le processus de réalisation du mégaprogramme. Après avoir sélectionné les bureaux d'études, l'Aniref lancera un appel d'offres national et international pour sélectionner les entreprises de réalisation. Tirant les leçons du passé, l'agence tentera d'éviter «les erreurs de gestion» propres aux actuelles zones industrielles ou d'activités. «Les zones doivent répondre aux besoins des investisseurs», a insisté, pour sa part, M. Maiza, directeur des études à l'Aniref, suggérant de «créer une synergie locale» à laquelle devront participer les autorités locales. En visant une durabilité du programme, les entreprises qui activeront au niveau des nouvelles zones devront avoir des projets intégrés. Le même responsable a évoqué, par ailleurs, trois modes de gestion des zones. Tout en associant les acteurs concernés, la gestion sera confiée soit à l'Aniref, soit aux entreprises qui occuperont ces zones ou encore à des sociétés commerciales qui seront créées à cet effet.