Le général major Ahmed Boustilla a reçu, hier, le patron de la Gendarmerie nationale française, avons-nous appris auprès du commandement de la Gendarmerie nationale algérienne. La situation au nord du Mali a été débattue entre les deux responsables, ajoute la source. Le général-major Ahmed Boustilla, commandant de la Gendarmerie nationale algérienne, a reçu, hier, le général de corps d'armée Jacques Mignaux, patron de la Gendarmerie nationale française, qui a fait partie de l'importante délégation accompagnant le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls, qui a effectué une visite de deux jours en Algérie. Les entretiens entre les deux responsables ont concerné la situation au nord du Mali, entre autres sujets débattus. La situation sécuritaire au niveau des frontières a été évoquée. L'Algérie et la France partagent plusieurs points en commun liés à la crise malienne, dont celle des ressortissants pris en otages par le Mujao et Aqmi. Une coopération qualifiée de «très étroite» existe depuis de nombreuses années entre la Gendarmerie nationale algérienne et la Gendarmerie nationale française. «A titre d'exemple, je peux vous annoncer que dans quelques semaines, une importante délégation composée d'experts français va séjourner à Alger», avait, rappelle-t-on, annoncé le 8 septembre dernier le colonel Messaoudi Abdelhamid, directeur général de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de Bouchaoui, relevant de la Gendarmerie nationale. Les services des deux pays sont, eux également, liés par une coopération étroite qui a, heureusement, évité un carnage en France. Pour rappel, en effet, RTL, dans son journal matinal du 20 septembre de l'année dernière, avait annoncé que les services antiterroristes français ont reçu des renseignements, à partir d'Alger, sur l'arrivée en France de deux groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Le président de l'Observatoire international du terrorisme, Roland Jacquard, avait révélé que la coopération entre les services de renseignements algérien et français avait permis de déjouer un «attentat kamikaze extrêmement grave» en France. C'est un terroriste, un Algérien, qui avait été interpellé grâce à une collaboration entre les services secrets algériens et la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) avec l'appui de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure)», avait expliqué Roland Jacquard sur le plateau de l'émission de France 5, «C dans l'air», rappelle-t-on, encore. Une coopération qui bénéficierait aux deux pays si elle venait à être renforcée, notamment avec la menace venant d'AQMI et du Mujao qui occupent des villes au nord du Mali.