Arrivé samedi soir, le ministre français, Manuel Valls a souligné d'emblée que «les relations algéro-françaises sont de très grande qualité dans bien des domaines», précisant qu'il est venu évoquer avec les responsables algériens, entre autres, les relations bilatérales, la préparation de la visite du président français, François Hollande, en Algérie prévue «début décembre». «On ne va s'interdire aucun sujet, la relation bilatérale, la question des déplacements, la problématique de l'immigration bien évidemment et les grands dossiers qui concernent nos départements ministériels, la lutte contre le terrorisme, qui concerne très directement la France ces derniers jours, et je sais le tribut que les Algériens ont payé au terrorisme, et puis le dossier du Sahel, plus particulièrement la crise malienne...», a-t-il indiqué à la presse à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediène. En début de soirée de samedi, le ministre français et la délégation l'accompagnant ont eu des entretiens avec leurs homologues algériens, dont des hauts responsables de la sécurité et de la défense, ainsi que de la Protection civile des deux pays. Crise malienne : convergence de vue La France et l'Algérie ont souligné hier leur convergence de vue en ce qui concerne la situation au Sahel, a tenu à préciser Manuel Valls. «Parmi les sujets abordés, il y a la situation au Sahel et nous avons souligné à ce propos la convergence de vue entre nos deux diplomaties et nos deux pays», a-t-il déclaré à la presse au terme de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Il a ajouté qu'il a évoqué avec M. Medelci la coopération bilatérale et son «état d'esprit fructueux et de grande qualité», soulignant que les deux parties (l'Algérie et la France) sont «convaincues que cette visite est l'occasion d'une nouvelle étape dans la relation entre les deux pays». Répondant à une question sur la menace du Mujao d'exécuter les otages français, il a rappelé que «le président de la République (Hollande) a eu l'occasion de réagir hier (samedi) aux menaces et il l'a fait de la manière la plus ferme». «Les otages français doivent être libérés vite avant qu'il ne soit trop tard», a indiqué M. Valls, affirmant que la France «ne cédera à aucune menace dans ce domaine». De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères a estimé que les «divergences franco-algériennes sur le conflit malien sont quelquefois surfaites» ajoutant en ces termes : «On a souvent exacerbé, exagéré les divergences de points de vues de l'Algérie et de la France sur ces questions-là (résolution du conflit au Mali).» Après sa rencontre avec M. Medelci et le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, le ministre français a été reçu hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le hôte de l'Algérie devait être reçu également dans l'après-midi par le président Abdelaziz Bouteflika avant de conclure sa visite par un point de presse au salon de l'aéroport d'Alger.