Décidément, la violence contre les enseignants au sein même des établissements scolaires par les élèves ou leurs parents est devenue un phénomène dangereux et inquiétant à la fois. C'est le cas de Morcely Habib, un enseignant en langue arabe, qui doit partir à la retraite au mois de décembre, au CEM Koubane Slimane, dans la commune de Boukhanifis, qui a été agressé par un parent d'élève pour avoir puni son fils pour une affaire de chantage mettant en cause les élèves. Le fils, élève de troisième année moyenne, avait refusé d'obéir à son professeur et s'est comporté de manière inexcusable, ce qui nécessité la convocation de ses parents. La rencontre entre les deux parties n'a pas été aisée, selon les déclarations du professeur, qui avait préféré une discussion en l'absence de l'élève. La proposition a été refusée par le parent d'élève, ce qui a provoqué un litige entre les deux parties. A la sortie du CEM, le parent d'élève, accompagné de son fils, s'est dirigé vers l'enseignant et lui a asséné un coup de tête, lui causant une plaie de 6 centimètres au niveau du front et une incapacité de travail de 10 jours. Le professeur a déposé plainte auprès des services de la Gendarmerie nationale. Le phénomène de violence en milieu éducatif est loin d'être maîtrisé. Il ne fait que se répéter dans certaines régions, où l'enseignant est exposé au danger de l'agression physique et morale dans sa classe même ou à quelques mètres de son établissement. Une violence qui prouve la dégradation des mentalités et du niveau de l'éducation dans notre pays.