Huit firmes polonaises vont prendre part à la quatrième édition du Salon «Bati'west» qui se tiendra du 7 au 12 novembre prochain à Oran. Spécialisées dans le domaine de la construction en aluminium et en métallique, dans la fabrication de produits en menuiserie, dans le BTPH, et le mobilier luminaire urbain, ces entreprises sont aussi porteuses d'un savoir-faire et d'une grande expérience et de maîtrise en matière de nouvelles techniques de construction et de restauration de vieux bâti. Il ne s'agit pas de notre première participation à ce salon qui prend de l'envergure d'une année à une autre. Nous y participons car les foires rapportent beaucoup aux entreprises. Il y a le contact humain et direct que nous ne pouvons pas avoir par Internet», nous a indiqué M. Jaroslaw Jaroszewicz, conseiller, chef de service de la promotion du commerce et des investissements à l'ambassade de la République de Pologne à Alger. «Les huit entreprises présentes à ce salon ont un savoir-faire et une expérience à faire valoir en Algérie. Elles proposent leurs compétences et leurs performances avec un rapport qualité-prix très intéressant. Nos produits sont aux normes internationales et nous avons une main-d'œuvre qualifiée à moindre coût. Outre les méthodes de construction modernes, il y a lieu de souligner la présence de trois entreprises spécialisées dans la restauration du vieux bâti. Un domaine dans lequel nous sommes déjà présents en Algérie dans le cadre de la restauration de la Casbah», a expliqué M. Jaroszewicz, pour qui «l'Algérie est un marché important pour nous, où les entreprises polonaises sont à la recherche de partenaires pour une relation durable et profitable aux deux pays». Notre interlocuteur met en avant «la stabilité politique, économique et sociale de l'Algérie» qui «constitue un critère fondamental pour les hommes d'affaires» dans la conjoncture économique actuelle marquée par une crise sévère de l'Union européenne qui guette tous les autres pays. Pour lui, «l'Algérie et la Pologne, qui ont réussi à maintenir leur stabilité économique, ne sont pas à l'abri de cette crise même si chaque pays a su se protéger, chacun à sa manière». Sur le plan historique, les deux pays entretenaient de bonnes relations dans les années 1960, 1970 et 1980 marquées par «un échange soutenu de professeurs, médecins et éducateurs». Cette relation s'est ralentie durant les années 1990 où «l'Algérie traversait une période difficile alors que la Pologne s'occupait d'intégrer l'Union européenne. Estimée en 2011 à 400 millions d'euros dont 350 millions d'euros pour les exportations polonaises, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Pologne «ne sont pas encore satisfaisants», estime M. Jaroszewicz. «Nos échanges ne sont pas basées sur les hydrocarbures mais sur la PME où nous espérons améliorer les choses compte tenu du développement entrepris en Algérie. Nous voulons multiplier par quatre ou cinq ces échanges et la conjoncture actuelle est très favorable pour atteindre cet objectif», dira-t-il. Cela peut se concrétiser «à travers des partenariats à long terme que les firmes polonaises veulent tisser avec leurs homologues algériennes». Pour lui, la réglementation algérienne «n'est pas si contraignante que cela». «On focalise sur la part minime des étrangers mais on fait l'impasse sur d'autres avantages importants comme la possibilité de gestion par les étrangers et les facilitations fiscales accordées pour les investissements dans les Hauts-Plateaux, la création d'emplois, le transfert de technologie et autres», a-t-il dit. «Cette règle existe ailleurs. L'Algérie est en train de gérer sa phase de transition. Il faut la favoriser par des relations humaines pour que cette transition ne dure pas et prenne la meilleure tournure possible», a conclu M. Jaroszewicz pour qui «les entreprises polonaises jouent la carte de la qualité et de la diversification des services aussi».