Le fléau criminel des kidnappings continue à faire un nombre de plus en plus élevé de victimes sur sa route. Les chiffres en possession de la Gendarmerie nationale sont effarants. Quinze enlèvements ont été enregistrés par la Gendarmerie nationale durant les neuf premiers mois de l'année en cours, dans les wilayas de Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou. Parmi les quinze personnes enlevées durant ce laps de temps, cinq mineurs. Nombre de tentatives d'enlèvements ont, fort heureusement, été mises en échec grâce à l'intervention de la Gendarmerie nationale. A noter que deux des cinq mineurs enlevés ont, malheureusement, été assassinés. En 2011, ces trois wilayas ont enregistré 17 kidnappings. Ce sont, donc, 32 enlèvements enregistrés dans les trois wilayas depuis 2011. Comme lors des autres enlèvements, le rapt du jeune Aghilès, le 18 octobre, a été le rapt de trop. Le jeune Aghilès a été, malheureusement, assassiné, attristant sa famille, la Kabylie et l'ensemble du pays dont la sécurité est menacée par la criminalité sous toutes ses formes. Les kidnappings sont, faut-il le noter, enregistrés le plus souvent dans ces trois wilayas même si les autres wilayas ne font pas exception puisque des enlèvements ont été enregistrés dans de nombreuses localités du pays. Le terrorisme qui semble avoir fait des émules n'est pas la seule organisation criminelle qui sévit. On s'en rappelle, les faux barrages dressés par les terroristes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Aqmi, ont «inspiré» beaucoup de personnes. C'est ainsi que des réseaux de criminalité se sont faits passer pour des terroristes et dressé ce qu'ils présentaient de «faux barrages». Dans les «faux barrages», les membres de ces réseaux, dont un bon nombre a été démantelé par les forces de sécurité, rackettaient les automobilistes au nom du terrorisme. La criminalité, en Algérie, qui trouve son «inspiration» dans le terrorisme, est en hausse, imitant les crimes commis le GSPC et Aqmi qui en est issue. Comme le font les terroristes, des réseaux de criminalité s'attaquent à de richissimes familles pour des rapts suivis de demandes de rançons. Tout comme les terroristes, ils ont commencé par des rackets avant de se mettre carrément aux enlèvements, plus rentables financièrement. Selon la Gendarmerie nationale, souvent ce sont des jeunes, comme dans le rapt et l'assassinat du jeune Aghilès, qui sont membres de ces réseaux s'adonnant aux rackets et aux rapts, imitant les terroristes. Le vol de véhicules est également enregistré dans ces affaires, note-on.