Les corps communs du secteur de la santé affiliés à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) sont en grève depuis hier. Encore une fois, toutes les structures sanitaires du secteur public sont paralysées. Comme dans tous les centres de santé, au CHU Mustapha Pacha, une marche de protestation a été organisée hier par les grévistes venus en masse pour demander l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles qui «n'ont pas été prises en charge par le ministère de la Santé». Les protestataires ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Non à la marginalisation des corps communs de la santé», «Non à l'exclusion des corps communs de la santé», «Nous ne pouvons plus continuer à nous taire», «Il est grand temps pour que nous soyons rétablis dans nos droits». «Avec un salaire de base de 9 000 DA, on ne peut pas vivre et satisfaire les besoins d'une famille de cinq membres», a confié un manifestant. Un autre a souligné : «J'ai 25 ans de service et je ne touche pas plus de 15 000 DA.». «On est mal payés et maltraités, en plus de ça, on subit des accidents de travail et l'Etat ne nous a pas pris en charge», ont indiqué les grévistes. Ahmed Terrak, secrétaire général du Syndicat des corps communs affilié à l'UGTA, du CHU Mustapha Pacha, a affirmé : «On va continuer notre action jusqu'au bout. Et si on n'aura pas de réponse du ministère, après cette grève qui se poursuivra jusqu'à mercredi prochain, on tiendra un conseil national, regroupant les 48 cadres syndicaux pour décider d'autres actions». Par ailleurs, les revendications soulevées par les corps communs de la santé consistent notamment en la révision de la grille des primes et indemnités, la transformation de plusieurs contrats en contrats à durée indéterminée (CDI), la réinsertion des corps communs et des professionnels de la santé et la révision de la prime de panier et de transport. Il y a lieu de rappeler que les corps communs de la santé sont composés entre autres des corps techniques, des travailleurs des administrations, des pré-emplois et des ouvriers professionnels.