Le Conseil interministériel (CIM) a assuré avant-hier de la disponibilité de certaines formes sèches de médicaments anticancéreux, ainsi que certains antalgiques dans les pharmacies et leur remboursement par les caisses de sécurité sociale. Le docteur Chérif Dellih, directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), a fait savoir sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale que «la vente de certains formes sèches, des gélules et médicaments anticancéreux pour les pharmacies, qui seront remboursés, est immédiate». De fait, «ça permettra aux malades de se traiter en ambulatoire et de ne plus avoir à se déplacer au niveau de la PCH pour prendre leurs médicaments. Cette disponibilité sera assurée dans les 48 wilayas», a-t-il ajouté. Il a fait savoir qu'«à l'avenir, les médicaments anticancéreux seront remboursés et leur vente sera libre, allégée, facilitée et pas trop bureaucratisée. L'Etat prend en charge toutes les pathologies de cette maladie lourde et spécifique, à l'instar des autres maladies chroniques. Un budget de 30 milliards DA a été octroyé à cette opération de disponibilité de médicaments pour cancéreux», a-t-il indiqué. Parlant du prix de ces médicaments, il a estimé qu'«il n'est pas cher car certains sont à 1000 DA, ajoutant que le plus important c'est leur disponibilité». Par ailleurs, il explique que la prise en charge d'un malade, en traitement médical, revient très cher pour l'Etat. Il fait savoir en ce sens que la thérapie du cancer du sein diagnostiqué à ses débuts coûterait 300 000 DA, et certains cancers traités par la biotechnologie reviendraient à près de 7 millions DA. Le docteur souligne que les médicaments anticancéreux sont plus disponibles cette année par rapport à l'année précédente. «La ressource financière de la PCH en 2011 ne pouvait acheter que pour 8 milliards DA de médicaments pouvant répondre aux besoins de 50% des patients. La disponibilité par reconstitution des stocks au-delà de 6 mois permet de prendre en charge les patients déjà sous traitement et ceux qui arrivent en thérapie. A cet effet, nous garantissons cette disponibilité et nous assurons les cures», a-t-il fait savoir. Abordant la pénurie des médicaments, le docteur a souligné que pour cette année «beaucoup de produits sont disponibles, c'est ce que constatent les utilisateurs et praticiens». Lors de ce conseil, il a été décidé de dégager une somme de 30 milliards DA pour rembourser les dettes contractées auprès des banques, a-t-il annoncé. M. Dellih appelle les producteurs locaux comme Saïdal à récupérer leurs dus, pour qu'ils puissent acheter eux-mêmes la matière première. Une formule de gré à gré simple sera de mise entre la PCH et les hôpitaux, a-t-il dit, expliquant que cela aidera les hôpitaux à payer la PCH. «Cette dernière doit s'approvisionner auprès de la production locale avant d'aller vers l'importation.» Par ailleurs, «la facture de médicaments a augmenté comparativement à l'année précédente. «Nous sommes pour les produits locaux, à 13 milliards DA, 31 milliards DA pour ceux importés», a précisé le DG de la PCH. En conclusion, il s'est montré rassurant en disant que la situation est en train de se normaliser. «En reconstituant nos stocks, nous constatons la disponibilité en quantités suffisantes des produits nécessaires dans les hôpitaux.