Les garde-côtes italiens ont repêché hier les corps de sept immigrés morts dans le naufrage, à mi-chemin entre les côtes libyennes et l'île de Lampedusa, de leur embarcation qui faisait route vers l'Italie, portant à dix morts le bilan de la tragédie. Les cadavres sont ceux de trois hommes et quatre femmes, selon l'agence de presse Ansa. Les garde-côtes de Palerme avaient déjà repêché dans la nuit les corps de trois femmes et secouru 62 hommes et huit femmes, dont une enceinte, qui ont été transportés à bord d'une unité de la Marine italienne sur la petite île de Lampedusa, selon Ansa, qui n'a pas précisé la nationalité des victimes ni des rescapés. Ils ont été alertés par un appel passé depuis un téléphone satellitaire et ont immédiatement informé les autorités maltaises et libyennes. L'embarcation a été localisée par un avion maltais. Deux navettes basées sur l'île italienne ont été dépêchées pour secourir les clandestins. Arrivés sur les lieux, les garde-côtes ont aperçus «des hommes affolés et épuisés par les longues heures passées dans l'eau, hurlant à l'aide dans leur propre langue», décrit le journal Il Messaggero. Selon le quotidien italien, les migrants sauvés ont été nourris, équipés de vêtements secs, enveloppés dans des couvertures thermiques et pris en charge par des médecins. Les débarquements d'immigrés se multiplient sur les côtes méridionales de l'Italie depuis le Printemps arabe, notamment à Lampedusa, en Calabre et dans les Pouilles. Entre janvier et septembre 2012, ils étaient plus de 8000 immigrés illégaux à fouler les côtes italiennes.