Le bilan annuel de la gendarmerie fait ressortir 550 infractions commises, 474 délits et 76 crimes, qui ont vu l'implication de 917 personnes. En comparaison avec l'année précédente, on relève une nette régression dans la criminalité à Skikda : 2061 affaires, 1960 délits et 101 crimes sont à signaler. La conférence de presse organisée dimanche au sein du groupement de la gendarmerie a porté sur les activités routinières des «hommes verts» et les développements introduits dans les méthodes et les moyens d'investigation. Les affaires liées aux personnes détiennent la part du lion : 192 affaires, 182 délits et 10 crimes sont à signaler, et qui ont vu l'implication de 263 personnes. La lutte contre le trafic de stupéfiants figure parmi les priorités des différentes unités. «C'est notre cheval de bataille, aucun trafic ne sera toléré, minime soit-il, de un gramme à des kilogrammes, la quantité saisie chez les personnes ne leur sera d'aucun secours», déclare Bousseka Mahfoud, commandant du groupement. En 2008, 79 affaires liées au trafic de drogue ont été enregistrées ayant vu l'implication de 138 personnes. La quantité saisie est de 18,349 kg. Ce qui est inférieur à l'année précédente (77,576 kg pour seulement 45 affaires ayant vu l'arrestation de 89 personnes). Optimiste, le commandant nous annonce la saisie d'un kilogramme de cannabis. «Nous avons bien commencé l'année 2009», dira-t-il. Au chapitre des accidents de la route, une hausse est à mentionner durant l'année écoulée. Selon les statistiques, 607 accidents sont survenus, faisant 83 morts et 1061 blessés, ce qui est moins qu'en 2007 : 569 accidents, 77 morts et 1006 blessés. Une répartition des accidents par catégorie nous donne les chiffres suivants : 39 accidents matériels, 504 accidents corporels et 64 matériels. En 2007 : 17 accidents matériels, 494 corporels et 58 mortels. Le bilan annuel de 2008 fait part de 4892 délits, 524 infractions, 7738 retraits de permis de conduire et 26 723 amendes forfaitaires. Les points les plus noirs sur les routes nationales, les chemins de wilaya et les chemins communaux sont, par ordre décroissant, les RN3, 3AB, 44, 44AA et 85. Des rapports sur la dégradation du réseau routier sont régulièrement établis par les unités compétentes de la gendarmerie et adressés aux pouvoirs publics afin de prendre les mesures qui s'imposent. Il n'en demeure pas moins que la première cause des accidents est le facteur humain : 79,1% est le taux enregistré en matière de non-respect du code de la route, suivi par l'implication des piétons (12,7%), les conditions climatiques (4,9%) et l'état des véhicules (3,3%). En matière de nouveautés, le commandant nous apprend que des progrès technologiques ont été enregistrés. Il soulignera l'introduction du Runitel ou le réseau unifié d'information et de télécommunication, de la vidéoconférence et de l'Afis (Automated Fingerprint Identification System ou système automatique d'identification par empreintes digitales). Après quoi une visite guidée dans le bureau de l'Afis a été initiée. Des explications théoriques et pratiques ont été données. Le système Afis peut stocker 2 millions d'empreintes. A tout cela il a été procédé à la mise en place de brigades scientifiques et techniques dont les éléments ont suivi une formation de technicien d'identification du crime (TIC). Suite à cela, les journalistes présents ont eu droit à quatre exercices de simulation exécutés par les vétérans et des stagiaires. Un assaut, une arrestation d'un dealer, d'une personne faisant l'objet d'un mandat d'arrêt et d'une autre accusée d'attroupement illégal ont été exécutés en notre présence.