Au 17e jour de l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza, et comme nous l'annoncions hier, la soldatesque sioniste a poursuivi ses tentatives de pénétrer dans les faubourgs de la ville de Ghaza et bien d'autres villes de ce territoire. Des essais qui n'ont pas été une simple formalité pour les hommes de Tsahal puisqu'ils ont dû faire face à des combats de grande intensité que leur ont livré les combattants palestiniens. Ces derniers ont bien tenté de repousser l'avancée des blindés ennemis, mais en vain, l'inégalité en nombre et en armement a vite fait de faire la différence. Comme ce fut le cas dans les quartiers Cheik Ajline, Touffah et Zeitoun. Dans le même temps, l'aviation israélienne menait des raids, appuyant ainsi ses troupes au sol, engendrant d'importants dégâts parmi les habitations et un exode massif des populations. Quatre Palestiniens ont péri dans ces raids dont un père de famille et son fils dans un de ces raids à Jabaliya, dans le nord de la bande. Ce qui porte le nombre des martyrs pour la seule matinée d'hier à une vingtaine. L'armée israélienne a également effectué une incursion dans la localité de Khozaa, près de Khan Younès, dans le sud du territoire, où elle a détruit une trentaine de maisons. La branche armée du Hamas a affirmé avoir enlevé un soldat israélien, mais ajouté que celui-ci avait ensuite été tué dans un raid aérien israélien visant ses ravisseurs. Tsahal a démenti, comme à son habitude, confirmant toutefois qu'une vingtaine de roquettes se sont abattues sur le sud d'Israël sans faire de victimes. Ces opérations se déroulent au moment où l'on annonce le déploiement sur le terrain, côté israélien, de nouvelles vagues de réservistes, ce qui sonne comme le prélude à la troisième phase de l'opération. Une étape, l'ultime, qui tarde néanmoins à être effective sur le terrain du fait de prétendues divergences au sommet de l'Etat hébreu, entre certains politiques et militaires. On prête à Israël sa volonté d'acculer davantage la résistance palestinienne, durement affectée durant ces 17 jours de raids meurtriers, dans ses ultimes retranchements, façon de négocier en position de force le plan de paix franco-égyptien. D'ailleurs, l'émissaire israélien qui s'occupe des négociations d'avec l'Egypte ne s'est pas rendu hier au Caire pour poursuivre les tractations. Une temporisation qui sonne comme une manière de se faire désirer et permettre à l'armée de continuer sa sale besogne.