Une trentaine de travailleurs du secteur de la formation professionnelle s'étaient rassemblés hier devant le siège du ministère en signe de protestation contre l'indifférence. «En l'absence de dialogue avec la tutelle qui n'a pas respecté ses engagements quant à notre cahier revendicatif, nous avons décidé d'observer ce sit-in», nous a déclaré Youcef Bouraghda, président de l'Union nationale des fonctionnaires du secteur de la formation professionnelle affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), rencontré sur place. Tout en déplorant la situation des travailleurs qui ne cesse de se dégrader davantage, le syndicaliste réclame l'amélioration de cette situation par la revalorisation des salaires. Une revalorisation qu'il exige similaire à celle des travailleurs du secteur de l'éducation. «Nous voulons bénéficier des mêmes augmentations», clame-t-il, tout en soulignant que les deux secteurs sont similaires. Des propos qui ont été soutenus par un protestataire, enseignant dans un centre de formation à Alger, qui souligne : «Nous assurons la même mission que celle de nos confères dans le secteur de l'éducation.» Et d'ajouter : «Cela traduit l'absence du principe de l'équité entre les deux secteurs.» Cette augmentation salariale ne concerne pas les corps technique et pédagogique mais également les corps communs qui s'estiment lésés. En outre, les concernés revendiquent la révision aussi bien du statut particulier des travailleurs que du régime indemnitaire ainsi que la prime du soutien pédagogique à 15%. Critiquant le statut particulier actuel, les protestataires ont souligné que le document ne répond absolument pas à leurs attentes. Les contestataires qui réclament également la reconnaissance par le ministère de leur entité syndicale en tant que partenaire social, ont plaidé pour l'ouverture d'un dialogue entre les deux parties afin de trouver une solution au conflit qui les oppose. «On est pour un dialogue sérieux pour trouver des solutions à l'ensemble des problèmes en suspens», ont-ils dit. Les contestataires menacent par ailleurs de durcir leur action si le ministère ne répond pas à leurs revendications dans les plus brefs délais. Il a souligné que le secteur de la formation professionnelle compte 18 000 employés.