Réclamant l'intégration de certains laborantins, le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) compte solliciter l'arbitrage du Conseil d'Etat dans le conflit qui l'oppose au ministère de l'Education et la direction de la Fonction publique. C'est après la fermeture de toutes les portes de dialogue que ce syndicat a décidé de solliciter l'intervention de cet organisme étatique. Ali Bahari, président du SNCCOPEN, explique qu'il ne leur reste que cette solution pour faire valoir leurs droits. Ces droits qu'il qualifie de «légitimes» ont été marginalisés dans le statut particulier des travailleurs de l'éducation où les corps communs, ouvriers professionnels et agents de l'éducation réclament leur intégration selon le décret 08-315. S'estimant exclus, ils dénoncent le fait de ne pas être intégrés dans le secteur de l'éducation comme cela a été le cas pour les surveillants. L'augmentation des salaires et l'octroi de la prime pédagogique et de celle de risque notamment pour les techniciens des laboratoires figurent également dans la plateforme de revendications de ce corps. M. Bahari s'interroge en ce sens : «Comment les priver de cette prime alors qu'ils manipulent des produits chimiques dangereux ?» Dans le même sillage, le syndicaliste a tenu à déplorer la situation matérielle de ces travailleurs qui perçoivent un modeste salaire qui ne dépasse pas les 17 000 DA/mois. Cette situation désolante s'accentue durant ce mois sacré du Ramadhan où les prix des produits alimentaires enregistrent une envolée. L'absence de toute avancée dans les discussions sur le dossier revendicatif des corps communs ravive la tension qui sera plus forte encore avec la rentrée. Le président du SNCCOPEN qui réitère le dossier revendicatif, parle d'une rentrée scolaire «mouvementée». Sur un ton menaçant, il a annoncé de nouvelles actions de protestation comme les grèves et les sit-in dès la prochaine rentrée. Le syndicat appelle en ce sens l'ensemble des adhérents à rester solidaires, jusqu'à la satisfaction de leur plateforme de revendications qui remonte à 2008. Il est à rappeler que les revendications de ce corps s'articulent autour de leur intégration dans le secteur conformément au décret exécutif 08/315, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service, la délimitation des missions des ouvriers professionnels, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40% pour tous les corps communs ainsi que la création d'une prime de risque. Outre le versement par les œuvres sociales d'un mois de salaire de réserve (13e mois), l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires.