La limitation des entraves bureaucratiques dont se plaignent les entreprises publiques en Algérie sera davantage au centre des préoccupations du gouvernement, a affirmé mercredi le ministre des Finances M. Karim Djoudi. Interrogé sur le contenu de la révision du code des marchés publics, examinée lors du Conseil du Gouvernement tenu ce mercredi M. Djoudi a répondu: "il faut attendre le Conseil des ministres pour avoir les détails, mais tous ce que je peux vous assurer aujourd'hui c'est qu'il y a une volonté très forte de la part du Chef de l'Etat, du Premier ministre et de tout le gouvernement pour relancer l'entreprise publique". L'Etat veillera ainsi à "faciliter, aux entreprises publiques, les opérations de passation de marchés et d'accès aux commandes publiques et à leur limiter, d'autre part, les entraves bureaucratiques", a-t-il précisé à des journalistes en marge de l'adoption de la loi de finances 2013 par le Conseil de la Nation. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait annoncé récemment que le Gouvernement allait réviser le code des marchés publics, notamment son article 2, pour "essayer d'assouplir davantage les transactions des entreprises publiques afin de leur permettre d'avoir le même dynamisme et la même chance de succès que les entreprises privées". "Lorsqu'une entreprise privée a besoin de gravier, elle n'a pas besoin de consultations (appel d'offres) pour le faire, à l'inverse de l'entreprise publique", avait-il relevé. Par ailleurs, M. Djoudi, en réponse à une question sur "le motif qui aurait poussé l'autorité monétaire à refuser l'ouverture de banques privées en Algérie", a expliqué que c'était simplement dû au manque d'opérateurs assez expérimentés en la matière. "L'investissement dans le secteur bancaire n'est pas comme n'importe quel autre investissement car il demande une expertise particulière et une très grande capacité d'organisation", a-t-il souligné.