Dans une correspondance dont nous disposons une copie, adressée au président-directeur général de la Compagnie algérienne d'assurances (Caat), la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances (FNTBA), relevant de l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens), écrit que «nous, membres du bureau fédéral des banques et assurances, avons eu la désagréable surprise de prendre connaissance d'une correspondance dont le contenu nous laisse perplexes par sa teneur». «Il s'agit d'une instruction qui consiste à défalquer deux journées d'absence aux dirigeants d'agence et chefs de département de l'ensemble du réseau d'exploitation de la Caat, au moment où nous avons appelé à l'apaisement», est-il ajouté dans la correspondance de la FNTBA. Dans sa lettre, la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances écrit que «le syndicat d'entreprise de la Caat sous la pression des travailleurs, s'est vu contraint de s'approprier la contestation et a cru nécessaire d'aller vers une journée de protestation consistant en un sit-in pacifique devant la direction générale de la Caat pour organiser et canaliser les débordements probables». Pour rappel, le syndicat d'entreprise de la Caat avait, précédemment, appelé à la tenue d'un rassemblement le 21 novembre dernier devant la direction générale, selon le procès-verbal d'une réunion du conseil syndical de la Caat et dont nous disposons une copie. «Ce sit-in que nous avons jugé inapproprié compte tenu du contexte actuel du pays notamment les élections locales, la FNTBA est intervenue en prenant le risque d'annuler une assemblée générale des syndicats d'entreprises des assurances programmée le 20 novembre courant au cercle du Moudjahid et le sit-in prévu pour le 21 du même mois à la condition évidente d'engager un dialogue social responsable dans votre entreprise sur les revendications exprimées par les travailleurs de la Caat et leur prise en charge effective», ajoute la FNTBA dans sa correspondance. «Nous constatons malheureusement que les dispositions au dialogue social responsable affiché au lendemain de cet engagement se sont traduites par un écrit émanant de la DRH engageant les directeurs régionaux de la Caat de défalquer deux jours à vos cadres», regrette la FNTBA dans sa correspondance. Pour sa part, la secrétaire générale du syndicat de la Caat écrit, dans le communiqué N° 5 dont nous possédons une copie, que «le syndicat de la Caat demande à l'ensemble des travailleurs de rester mobilisés, unis et solidaires et s'engage à continuer la lutte jusqu'à l'aboutissement de nos revendications légitimes».