Trois (3) nouveaux sidéens et quatre (4) séropositifs ont été recensés en 2012 à Tamanrasset, a-t-on appris vendredi auprès de la Direction de Santé de la wilaya. Le nombre d'infections au VIH sida depuis 2003 (date de désignation de l'hôpital de Tamanrasset comme centre de référence) à octobre dernier s'élève à "172 cas importés" pour la plupart de pays voisins notamment le Mali et le Niger, a indiqué le directeur de la santé de la wilaya de Tamanrasset M. Amar Bensenoussi. Dans un souci de faciliter le dépistage, un centre de dépistage volontaire a été mis en place afin d'encourager la population de procéder au dépistage précoce sous couvert d'anonymat. M. Bensenoussi a relevé, dans ce sens, le manque "flagrant" de spécialistes en maladies infectieuses à l'hôpital de Tamanrasset qui compte un seul spécialiste au service de tous les malades de la wilaya et de celles du voisinage ainsi que les Africains séjournant dans cette région. Les spécialistes refusent de se rendre dans la région pour des raisons liées au manque de moyens et au logement, a-t-il avancé précisant que le dernier problème a été "résolu", la wilaya ayant consacré 12 logements aux spécialistes désireux d'y exercer. Par ailleurs, le déficit dans l'encadrement est un autre problème rencontré par l'hôpital de Tamanrasset car "70% du corps médical est constitué de techniciens de la santé", a-t-il poursuivi. Le même responsable a insisté sur "l'intérêt à accorder au grand Sud et notamment la wilaya de Tamanrasset", une région très exposée du fait de sa proximité avec des pays africains confrontés à la pauvreté et l'instabilité sécuritaire soulignant que le déplacement de ces populations dans cette wilaya favorisait la transmission du VIH. Pas moins de 1049 ressortissants africains ont été dépistés en 2012 dont 649 ont séjourné à l'hôpital de Tamanrasset, a fait savoir M. Bensenoussi. Le traitement de ces personnes pour des raisons humanitaires provoque un déficit dans le budget consacré à la population de la wilaya.