Les résultats préliminaires des élections locales du 29 novembre 2012 annoncés hier ont révélé la déroute du FLN. Des 12 communes que compte la wilaya d'Annaba, seules deux d'entre elles, le chef-lieu avec 24 sièges, ainsi que la commune d'El Hadjar avec 10 sièges, mais aussi l'APC de Aïn Berda, talonnées de près par le Rassemblement national démocratique (RND) ont eu les faveurs des électeurs. Ces résultats sont en deçà de ceux réalisés lors des législatives du 10 mai dernier. Des communes traditionnellement considérées comme bastion du Front de libération nationale, Berrahal, El Eulma et Chetaïbi ont cédé à d'autres formations émergentes telles que le Mouvement patriotique algérien (MPA) et le Front national démocratique (FND), en dépit de la retentissante polémique entre le très controversé député Baha Eddine Tlaiba et le PT de Louisa Hanoun. D'ailleurs, ces deux partis politiques ont réussi, contre toute attente, lors des législatives du 10 mai dernier, à remporter un siège de député à l'Assemblée nationale pour chacune des deux formations. En ce qui concerne le parti de l'ex-chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, le Rassemblement national démocratique (RND) a confirmé sa perte de vitesse de mai dernier et réussi à n'arracher la majorité des sièges que dans une seule commune, celle de Tréat, dont le taux de participation est plus élevé, estimé à 75,72% pour l'APC et 74,79% pour l'APW, alors que le taux de participation de l'ensemble de la wilaya est évalué à 41,32 % pour l'APC et 41,13% pour l'APW. Ce nouveau paysage politique a été précédé d'un remue-ménage dans la maison FLN qui a provoqué une crise majeure et a vu le ralliement de plus de 1600 militants dans le camp des redresseurs. Quant au RND, la contestation menée par l'ex-ministre de la Santé Yahia Guidoum a lourdement plané lors de la campagne de ces élections locales et de ses résultats. Ainsi, l'électeur à Annaba s'est délibérément tourné vers des partis émergents qui apporteront peut-être le changement. C'est l'espoir de tout un chacun.