en cette fin de semaine électorale, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) évoque qu'«à travers les élections locales du 29 novembre, le pouvoir vient d'apporter une réponse de plus quant à sa volonté de soumettre le pays en fermant le jeu politique par la corruption et l'abus d'autorité». Ce choix est dangereux, selon le parti de Mohcine Bellabas, puisque «cette voie est sans issue !» Le seul endroit d'Algérie où la fraude n'a pas pu être massive et systématique malgré le vote des corps constitués reste la Kabylie, selon le communiqué du RCD, qui précisera que «cela est une réalité. Il est bon que les Algériens le sachent et l'entendent. L'arbitraire, le clientélisme et la corruption ne sont pas des fatalités». Par ailleurs, le RCD qui se dit «ciblé, attaqué et stigmatisé» s'honore d'avoir, pour l'essentiel, préservé ses positions «grâce au dévouement héroïque de ses militants qui ont animé une campagne de proximité permanente en dépit des entraves de l'administration (...) En dehors de la Kabylie, le fichier électoral, dont le chef du gouvernement lui-même a avoué qu'il n'est ni assaini ni exploitable demeure la source de la dépossession des voix des Algériens», ajoutera le RCD. «Nous sommes un parti qui a ses valeurs et ses objectifs. Son histoire et son parcours lui commandent de toujours savoir dépasser les enjeux conjoncturels pour consolider la voie qui mène à l'instauration d'un Etat de droit», précisera par ailleurs le communiqué. «En ce qui nous concerne, notre engagement dans ce scrutin avait l'objectif de démonter que des militants animés par une conviction personnelle, fidèles à un projet alternatif démocratique peuvent se battre et honorer leur mandat. Ce n'est donc pas un rapport de force que nous avons engagé pour provoquer un changement immédiat, mais un combat éthique et politique dont la vocation pédagogique est fondamentale dans ces moments de fermeture et de violence institutionnelle». Et d'ajouter que «notre but était et demeure d'entretenir l'espoir pour que la lutte pour la démocratie politique et sociale continue, comme nos aînés l'ont fait face à la répression et la clandestinité». Tout en déplorant que «ce scrutin est la manifestation d'une stratégie suicidaire, tous les observateurs ont noté la détermination du pouvoir à promouvoir la délinquance et l'incompétence à travers ses listes, aggravant les risques d'une déstabilisation nationale».