Une Assemblée générale extraordinaire du Comité olympique algérien est programmée pour le samedi 8 décembre. Aura-t-elle lieu ? cela est une toute autre affaire. En effet la décision de convoquer cette Assemblée générale extraordinaire avait été prise le 24 novembre dernier à l'occasion de l'AG ordinaire de cette instance. Mais prise en fin de séance, une fois que le président du COA ait quitté la salle après s'être aperçu que les choses évoluaient en sa défaveur. Dire aujourd'hui qu'il y aura une assemblée générale samedi prochain est pour le moins aventureux. Que disent, en effet, les textes qui régissent le COA, à savoir ses statuts et son règlement intérieur ? Qu'une Assemblée générale extraordinaire ne peut être convoquée que par le président de l'instance olympique ou par les 2/3 de la composante de son AG. Nous ne croyons pas que c'est de cette manière que l'Assemblée du 8 décembre a été convoquée même si les opposants au président revendiquent un nombre supérieur des 2/3 de la composante de l'AG. Du reste, il faut savoir que dans le PV de l'AG du 24 novembre que le président du COA a envoyé au CIO, il n'est pas fait mention de ce qui s'est passé ce jour-là après son départ de la salle où se tenait la réunion. Selon des sources dignes de foi, il a spécifié que l'AG s'était déroulée selon les normes, que tous les points inscrits à l'ordre du jour avaient été traités par les présents et qu'il avait levé la séance après épuisement des points de l'ordre du jour. Or, s'il a quitté la salle c'est bien pour éviter le vote de l'AG qui allait se prononcer contre lui. Mais avec un tel document entre les mains, un document qui ne parle pas de ce point précis, le CIO pourrait se prononcer en faveur du président du COA et à son maintien jusqu'à la prochaine AG élective de l'instance olympique algérienne qui pourrait avoir lieu, le… 31 décembre 2013. Effectivement, les statuts du COA indiquent que l'AG élective doit se dérouler dans l'année qui suit l'année olympique sans aucune autre précision et l'année en question va du 1er janvier jusqu'au 31 décembre. Il se trouve que le président du COA avait adhéré à une proposition de Si Mohamed Baghdadi selon laquelle, il fallait que tout le monde travaille la main dans la main jusqu'à l'élection d'un nouveau président et d'un nouveau Comité exécutif au courant du mois de mars 2013, soit juste après le renouvellement des structures dirigeantes des Fédérations sportives (à ce sujet on apprend que le processus des assemblées générales ordinaires de celles-ci va débuter le 15 décembre prochain). Cette proposition de Si Mohamed Baghdadi avait reçu l'aval d'un des membres du Comité exécutif, à savoir le vice-président du COA, Hassan Bouabid. Celui-ci vient d'être désavoué par ses collègues qui estiment qu'il s'exprimait à titre personnel et non au nom du Comité exécutif. Ces collègues là auraient pris leurs devants et saisi, de leur côté, le CIO à qui ils auraient adressé leur PV de l'AG du 24 novembre ainsi que le rapport de l'huissier de justice qui était présent ce jour-là. Selon eux si le président a accepté de s'en aller en mars prochain ce serait pour les entraîner dans un piège, à savoir les faire adhérer au fait qu'il partirait à la fin du premier trimestre de 2013 mais avec l'intention de rester après cette date. C'est ainsi qu'une réunion regroupant la majorité des présidents des Fédérations olympiques ainsi qu'un certain nombre de ceux des Fédérations non olympiques, a eu lieu samedi dernier pour étudier le moyen de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour le 8 décembre. Sachant qu'ils obtiendront une fin de non recevoir de la part du président du COA, ils comptent, tout de même, tenir une réunion informelle pour étudier la possibilité de voir les membres du Comité exécutif du COA démissionner de leur poste. On sait que le président de l'instance olympique, Rachid Hanifi, a dit qu'il s'en irait immédiatement si tous les membres venaient à en faire de même. C'est bien la meilleure chose que tous ces gens feraient au sport algérien.