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«Préserver la sécurité des Etats,leur intégrité territoriale et satisfaire les revendications des peuples» Daho Ould Kablia, à l'ouverture du 36e congrès des chefs de police et de sécurité arabes
Le «printemps arabe» a favorisé l'infiltration de certains pays, comme la Syrie, par des djihadistes, rendant nécessaire un débat entre les pays concernés pour faire face à cette situation qui pourrait avoir des conséquences ressemblant à celles relatives aux djihadistes revenus de la guerre d'Afghanistan et créant des organisations dans leurs pays respectifs. La tenue du 36e Congrès des chefs de police et de sécurité arabes, hier et aujourd'hui, est une opportunité, pour les pays qui y participent, de lancer le débat. Le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a relevé, dans son allocution d'ouverture, que ce congrès coïncide avec les «profondes mutations» que connaissent les pays arabes, notamment sur le plan sécuritaire, d'où la nécessite, a-t-il recommandé, de prendre des mesures «efficaces et responsables» à même de «préserver la sécurité des Etats, leur intégrité territoriale et satisfaire aussi les revendications légitimes des peuples». En mettant l'accent sur la «coopération arabe dans le cadre des conventions et stratégies arrêtées», le ministre a appelé à préserver les droits de l'homme, «conformément aux recommandations du congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabes». L'allusion est clairement faite au «printemps arabe» et les dépassements commis contre les droits de l'homme dans les pays concernés. Il alerte, également, sur le déplacement de «djihadistes» dans les pays qui ont connu ce qui est qualifié de «révolutions arabes», et dans le reste du monde arabe. Daho Ould Kablia a appelé, en effet, à accorder l'importance nécessaire à la sécurisation des frontières à travers une «coopération et une coordination efficaces» entre les pays arabes notamment, afin d'empêcher les infiltrations de réseaux terroristes, du crime organisé et transnational. «Il faut accorder l'importance voulue à la sécurisation et à la surveillance des frontières à travers une coopération et une coordination efficaces entre les pays en procédant à des échanges d'informations afin d'éviter l'infiltration des frontières par les réseaux terroristes, du crime organisé et transnational». Le ministre a souligné que la sécurisation des frontières permet aussi de «lutter contre le commerce illicite des armes, les narcotrafiquants, l'émigration clandestine et la contrebande sous toutes ses formes». Il a exhorté, à ce propos, les directeurs généraux de police et de sécurité arabes à accorder l'importance nécessaire au traitement et à la recherche des solutions idoines dans le cadre de la lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le ministre a précisé qu'il s'agissait de «tarir» les sources de financement de ces crimes qui ont «pris de l'ampleur ces dernières années pour dépasser les frontières du pays». En plus des autres crimes qui constituent une «préoccupation» pour l'ensemble des pays, M. Ould Kablia a estimé que la cybercriminalité est devenue un des «défis» auxquels il faut faire face avec «rigueur» compte tenu des dangers qu'elle présente pour les personnes, la société et la sécurité des Etats et leurs économies. En ce sens, il a indiqué que la situation actuelle exige des mesures «urgentes» et «efficaces» pour lutter contre cette nouvelle forme de criminalité, mettant ainsi l'accent sur le parachèvement de la stratégie arabe de lutte contre ce fléau, laquelle stratégie complétera et consolidera la convention arabe de lutte contre la cybercriminalité de 2010.