Le ministre de la Jeunesse et des Sports, le professeur Mohamed Tahmi, a présidé hier en début de matinée, au centre de presse de l'Office du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, une importante réunion avec l'ensemble des directeurs de la jeunesse et des sports des wilayas du pays. Cette réunion a été rehaussée par la présence de Rachid Mekhloufi, personnalité du mouvement sportif national et du football algérien, invité pour la circonstance. Ce fut une occasion pour le ministre d'aborder l'état d'avancement du programme de la tutelle, notamment le segment portant sur les grands projets de construction des infrastructures sportives. 4800 opérations pour 360 milliards de dinars Le ministre de la Jeunesse et des Sports a tenu, en premier lieu, à rappeler que les 4800 opérations d'investissement lancées entre 2000 et 2012, pour un montant de 360 milliards de dinars, inscrites à la faveur des programmes quinquennaux initié par le président de la République, permettront la dotation du secteur d'un parc infrastructurel conséquent, varié et nécessaire à la mise en œuvre de la politique nationale de la jeunesse et des sports. «Nous aborderons aujourd'hui l'état d'avancement des 6 grands stades pour un montant global de 97 milliards de dinars et des 13 nouveaux centres de préparation et de regroupement des équipes nationales pour un montant d'environ 15 milliards de dinars en plus des trois centres de préparation existants. Ces infrastructures seront à même de hisser notre pays au rang des grandes nations sportives», a déclaré le ministre. Les jeunes au centre des priorités «Conformément au programme du gouvernement, les jeunes demeurent au centre de nos priorités. Ils seront les bénéficiaires principaux de ces infrastructures que nous voulons ouvertes tout au long de l'année», dira le ministre qui ajoutera : «L'utilisation de ces infrastructures ira, en premier lieu, au bénéfice des équipes structurées mais elles serviront, également, à la politique du sport de masse.» Pour cette raison, le MJS exige un suivi rigoureux des grands projets afin que ces derniers répondent aux normes et standards internationaux. Ils devront satisfaire aussi bien aux exigences de la prise en charge technique, scientifique et moderne de nos jeunes talents sportifs que celles de notre élite sportive qui se verra offrir les meilleures conditions de préparation en vue d'affronter les échéances internationales. Les conditions climatiques et écologiques en question «Ce potentiel infrastructurel, dira le premier responsable du secteur sportif, va certainement consacrer l'Algérie, à la faveur des conditions climatiques et écologiques qu'elle offre, comme centre d'intérêts pour les échanges dans le domaine sportifs.» S'agissant de la préparation des équipes nationales et des joutes continentales, voire mondiales, il indique qu'il est impératif pour tout le monde de réunir toutes les conditions techniques et administratives qui assureront une cadence appréciable dans les études qui permettront une gestion rigoureuse des dotations financières allouées. Il ajoute que le respect des échanges, fixés contractuellement, passe par la mise en place d'un dispositif d'alerte permettant de détecter les éventuels obstacles entravant la bonne marche de ce processus. L'implication des autorités et structures locales ainsi que celle des fédérations concernées dans les différentes étapes du processus de mise en œuvre des projets ont également été débattues. Une nouvelle loi sur le sport en élaboration La vision stratégique du développement du sport en Algérie à travers des structures de prise en charge du sport d'élite et de haut niveau sera confortée par la nouvelle loi sur le sport. Une fois adopté par le conseil des ministres puis par les deux chambres, ce texte va permettre de combler les lacunes relevées sur le terrain et d'avoir ainsi une plus grande visibilité. Après l'allocution fortement applaudie du ministre, six directeurs de la jeunesse et des sports, ceux des wilayas de Tizi Ouzou, Oran, Constantine, Tipaza, Khenchela et Tamanrasset ont présenté l'état d'avancement de leurs projets. Les retards dans les travaux, les pressions sur les différentes entreprises pour qu'elles finissent dans les délais, le fameux complexe nautique de la wilaya de Tizi-ouzou, omis ou remplacé par d'autres projets ont été évoqués. De même qu'on a suggéré des visites périodiques pour les enfants sur les chantiers en cours de réalisation. Le Pr Tahmi a enfin invité les directeurs de la jeunesse et des sports des différentes wilayas du pays à trouver un moyen de se concerter pour que puisse naître un travail cohérent. «Ce sera la priorité de la tutelle» dira-t-il.