La Fédération togolaise de football (FTF) est dans le viseur de la FIFA. A la suite d'une mission de travail effectuée au Togo par des membres de l'instance qui régit le monde du ballon rond, celle-ci a décidé de couper les vivres à la FTF et de ne pas lui renouveler son aide financière. Une décision motivée par la mauvaise gestion faite des subventions, et surtout l'incapacité des autorités togolaises à justifier les dépenses réalisées. Plus de 400 000 euros se sont ainsi évaporés dans la nature. A l'issue d'une mission de travail des membres de la FIFA sur le sol togolais, l'instance a décidé de suspendre son aide à la fédération et ne pas lui verser de subventions pour la saison 2012-2013. Un choix motivé par la mauvaise gestion des fonds versés à la FTF et à l'incapacité des autorités togolaises à justifier les dépenses réalisées, notamment les 430 000 euros d'aides allouées. Dans un courrier officiel, la FIFA a officialisé sa décision de suspendre son aide et surtout pointé du doigt la présidence de Gabriel Ayémi. «De nombreuses dépenses sans liens avec les objectifs du projet ont été effectuées : prise en charge de frais de l'équipe nationale alors que vous recevez d'autres subventions pour ce faire, vos propres déplacements ainsi que ceux de membres du comité exécutif à l'étranger, frais de télécommunications et d'électricité exorbitants, frais de manutention et d'essence de véhicules personnels ou encore, avances de sommes importantes au personnel de la FTF sans raisons ou justifications appropriées», fait ainsi savoir la FIFA. Mais les griefs ne s'arrêtent pas là puisqu'il est également reproché à la Fédération togolaise de ne pas avoir versé la totalité des subventions présentées à la FIFA aux clubs des deux premières divisions du championnat local lors de la saison précédente. Des sommes d'argent dont la FTF ne peut pas, à ce jour, justifier l'utilisation. «Compte tenu de la gravité de nos constats quant à la gestion des fonds du projet, de votre manque de coopération pour l'accès à certaines informations essentielles et de certaines pratiques qui pourraient être interprétées comme contraire au code d'éthique de la FIFA, il nous est difficile d'envisager la suite du financement du projet en l'état», a conclu l'instance dirigeante du football pour officialiser l'arrêt du versement des subventions. Le gouvernement togolais prend ses responsabilités Après les différents revers subis par la fédération togolaise de football, le Président du Togo Faure Gnassingbé, en personne, et le gouvernement du pays ont décidé de mettre de l'ordre dans la gestion des affaires de l'équipe nationale. Pas moins de trois comités ont été mise en place pour superviser les affaires de l'équipe nationale afin d'assurer une participation sans faille à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations. Ce sont donc trois comités qui ont été créés pour veiller à la bonne gestion de l'avant CAN. Le premier, comité d'organisation, aura pour tache d'agencer la préparation et la participation de l'équipe nationale et sera dirigé par l'actuel président de la FTF, Gabriel Améyi. Le deuxième comité, dit de mobilisation de fonds, présidé par le directeur général de la BTCI (Banque Togolaise pour le Commerce et l'Industrie) , Etienne Bafai aura pour objectif d'octroyer les moyens financiers et logistiques à l'organisation des affaires de la sélection nationale. Le tout sera chapoté par le comité de supervision piloté par le premier ministre lui même, M. Séléagodji Ahoomey Zunu.Après l'annonce de ces mesures, un calendrier de travail a été établi et une première réunion des trois comités à eu lieu mercredi. A la clôture de cette première séance, le premier ministre togolais et président du comité de supervision a annoncé qu'une délégation sera précipitée à Londres pour rencontrer le capitaine des Eperviers du Togo, Emmanuel Adébayor, qui pour rappel a décidé de boycotter la CAN 2013.Il été a aussi précisé que les questions de primes, en suspens depuis plusieurs mois, seront réglées avant le début de la CAN.