Le milieu défensif de l'EN, Khaled Lemmouchia, estime que la CAN 2013 va permettre au groupe, formé par Vahid Halilhodzic, de se situer et de préparer convenablement le reste des éliminatoires du Mondial 2014. «C'est un vrai test mental car à part le Mali, on n'a pas rencontré de grosses nations africaines», observe le trentenaire. "On va pouvoir se situer et ça arrive à point nommé avant les matches de qualification pour la Coupe du monde. On en rêve tous, c'est un objectif primordial. Cette CAN doit valider le travail effectué depuis 14 mois et consolider notre confiance. Elle va permettre aux jeunes de gagner en expérience», a indiqué Lemmouchia sur le site internet de la FIFA, tout en se montrant très optimiste. Il affirme, en effet, que l'EN peut aller loin en Afrique du Sud même si elle est tombée dans le groupe de la mort. «Nous avons l'ambition d'aller loin. Nous en sommes capables», annonce le milieu de terrain du Club Africain, en convalescence actuellement. Et en cas d'un mauvais parcours à la CAN, Lemmouchia refuse de «devoir encore tout recommencer en cas d'un échec». «Halilhodzic a changé les mentalités» L'ex-capitaine de l'ESS et de l'USMA ne tarit pas d'éloges sur l'actuel sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, et sa méthode de travail. «Depuis 14 mois on travaille vraiment bien, avec un groupe jeune et sain. On a progressé et l'envie de réussir est énorme. Le message du sélectionneur passe parfaitement et tout le monde adhère à ses méthodes. Pour l'instant elles nous tirent vers le haut, les joueurs le voient bien et c'est aussi dans leur intérêt individuel. J'ai connu l'avant-Halilhodzic et je peux dire que dans la préparation des matches et les entraînements, il y a de grosses améliorations. Il apporte de l'exigence et de la rigueur et, franchement, tout le groupe est demandeur. Il a changé les mentalités : les joueurs comme la fédération ont compris que dans le football de haut niveau, on n'avait rien sans rien. Il ne parle pas beaucoup mais quand il le fait, il est franc et j'aime ça. Il est clair dans ses critiques et joue beaucoup sur l'amour propre des joueurs… Il est arrivé au bon moment car l'équipe était abattue. Il y a eu une cassure après la Coupe du monde et il a su faire des choix difficiles en écartant des cadres», a-t-il expliqué. «Je peux être un cadre légitime en sélection» International depuis 208, Lemmouchia se considère comme un cadre de l'EN, lui qui avait contribué à la qualification des Verts au Mondial 2010 avant d'être écarté du groupe par Rabah Saâdane lors de la CAN 2010 en Angola pour indiscipline. «J'ai appris au fil des expériences et avec ma longévité et mon statut, que je peux aujourd'hui être un cadre légitime en sélection. J'ai des messages à faire passer et je me sens à la hauteur de le faire auprès des plus jeunes ", souligne le natif de Lyon, premier joueur émigré à s'imposer dans le championnat algérien avant de partir cet été en Tunisie. «Je m'éclate dans le championnat tunisien…Je n'ai pas pu jouer au haut niveau en Europe mais je n'ai pas de regrets car j'ai vécu ma passion», a-t-il conclu.