Environ 500 migrants subsahariens, qui étaient à bord de deux embarcations à la dérive, ont été secourus par les garde-côtes italiens dans la nuit de vendredi à samedi au large des côtes de Lampedusa, selon les autorités italiennes. La première embarcation de fortune, secourue à l'aube, avait à son bord 218 personnes, dont sept femmes, tous originaires d'Afrique subsaharienne. Quelques heures plus tard et suite à un appel à l'aide, les garde-côtes ont intercepté un autre bateau qui était sur le point de couler à 60 miles au large de Lampedusa. Il transportait 220 personnes dont 20 femmes, selon ces sources. Ces demandeurs d'asile ayant embarqué des côtes libyennes ont été transférés au centre d'accueil de l'île où l'on dénombre plus de 900 clandestins arrivés au cours de ces dernières semaines. En raison du nombre limité de places dans le centre, les autorités italiennes ont prévu d'entreprendre, dans la journée de samedi, les premiers transferts de migrants vers la Sicile et le continent, selon les médias italiens. Il est à noter qu'en dépit des mauvaises conditions climatiques qui caractérisent la région méditerranéenne ces jours-ci, les clandestins, au risque de leur vie, embarquent pour ce qu'ils pensent être l'eldorado italien, en payant le prix fort aux passeurs. En outre, les drames de l'immigration clandestine se suivent et se ressemblent. Samedi dernier, dix-huit personnes ont péri dans le naufrage de leur embarcation au large de l'île de Lesbos (Mytilène) en mer Egée, tandis que neuf sont portées disparues, selon un nouveau bilan de la police portuaire grecque. Le drame s'est produit à environ deux milles marins, au large de Lesbos dans la nuit de jeudi à vendredi. Les autorités ont alors repêché le seul survivant du naufrage, un homme de 20 ans, qui a aussitôt été hospitalisé à Mytilène, chef-lieu de l'île, située dans le nord-est de la mer Egée. Les seize premiers corps de migrants ont été découverts samedi matin sur la plage Thermi de l'île avant que les autorités ne retrouvent dans l'après-midi les corps de deux autres victimes, selon la même source. La nationalité des migrants n'a pas encore été révélée. Selon le témoignage de l'unique survivant, 28 personnes se trouvaient sur l'embarcation, dont des enfants. La police portuaire a débuté les recherches pendant toute la journée de vendredi au large de l'île et hier également et ce, afin de retrouver les personnes disparues. Les victimes auraient appareillé depuis les côtes occidentales turques jeudi dernier mais en raison du mauvais temps, leur barque aurait fait naufrage selon les premières informations de la police portuaire. Aux confins de l'Europe du sud-est et avec des frontières maritimes étendues, la Grèce fait face, depuis plusieurs années, à un afflux de migrants venant d'Asie, d'Afrique ou du Moyen-Orient. L'île de Lesbos comme plusieurs îles à l'est de la mer Egée, est très près des côtes occidentales turques, d'où plusieurs migrants tentent de passer en Grèce à destination de l'Europe occidentale. De nombreux migrants, à bord de petites embarcations de fortune, tentant l'exil, surtout en hiver, se noient ou disparaissent pendant leur voyage vers la Grèce, brisant les rêves et les destins de tous ceux qui s'endettent pour un ailleurs convoité.