Sept syndicats autonomes de la santé publique et de l'éducation nationale viennent d'unifier leurs rangs. Dans une conférence de presse organisée, hier, au siège de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), les syndicats ont annoncé la création d'une Confédération nationale. Ils exigent, entre autres, de prendre part à la prochaine tripartite. Les syndicats adhérents à cette organisation sont le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat national autonome des psychologues de la santé publique (Snapsy), le Syndicat national des professeurs de l'enseignement paramédical (SNPEP), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, le Syndicat autonome du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) et l'Unpef. Le projet n'est pas tout à fait nouveau, puisque l'intersyndicale de la santé publique, qui regroupe quatre syndicats autonomes, a déjà tenté, l'année dernière, de mobiliser les syndicats de tous les secteurs confondus pour défendre les libertés syndicales, notamment lors du limogeage de Khaled Keddad, président du syndicat des psychologues. Les syndicats dénoncent toujours «la marginalisation du partenaire social par les pouvoirs publics». Les responsables des syndicats ont précisé que cette union était plus que nécessaire, afin de mettre «la pression sur le gouvernement». Selon Sadek Dziri, secrétaire général de l'Unpef, «la confédération est venue pour défendre les droits des travailleurs et impose par la même occasion la position du partenaire social lors de la tripartite». Le même conférencier a précisé que la confédération n'écarte pas la possibilité d'aller vers une grève commune dans le secteur de la Fonction publique, si le gouvernement ne répondait pas favorablement à leurs doléances. M. Dziri a révélé, par ailleurs, la mise en place d'une commission nationale, en date du 8 janvier 2013, afin de préparer le dossier et poursuivre le processus judiciaire de l'enregistrement pour l'obtention de l'agrément de la Confédération des syndicats indépendants. Le Dr Elias Merabet, président du SNPSP, a mis en garde, pour sa part, contre toute tentative d'ignorer ou de casser la confédération comme cela a été le cas durant les années précédentes. Il a insisté, dans ce contexte, sur la «détermination» des formations syndicales qui sont résignés à faire valoir leurs droits. La confédération lutte pour une plateforme de revendications commune dans laquelle figurent la concrétisation des réformes préconisées par le président de la République lors des réunions consultatives. De même qu'elle exige sa participation à l'élaboration de la loi du travail, avant son adoption, le respect des libertés syndicales et les traités internationaux ratifiés par l'Algérie. Les syndicats indépendants ont, en outre, appelé les pouvoirs publics à l'ouverture d'un dialogue sérieux, rappelant qu'il est inconcevable d'organiser une tripartite en l'absence du partenaire social. «L'UGTA a une représentativité limitée des travailleurs», ont estimé les conférenciers.